Le survol des récentes décisions du Bureau de la langue française du Québec révèle un changement notable concernant l'utilisation du mot "go" pour encourager les équipes sportives. Ce changement de cap a suscité des débats et des discussions au sein de la province.
Le Bureau québécois de la langue française (OQLF) a récemment mis à jour ses directives. Dans un nouveau guide, il précise que bien que "allez" soit le terme préféré, l'utilisation de "go" est désormais "partiellement légitimée". Cette évolution fait suite à une pression exercée sur l'agence de transport de Montréal.
Auparavant, l'OQLF avait insisté pour que le mot "go" soit retiré des panneaux électroniques des bus. Cependant, des courriels obtenus par le biais de la loi sur l'accès à l'information ont révélé que l'agence avait reçu l'autorisation d'utiliser "go" en juin, ce qui a provoqué un changement de position.
Le ministre de la langue française, Jean-François Roberge, a réagi à cette situation en affirmant que l'expression "Go Habs Go" fait partie intégrante de la culture québécoise. Il a également indiqué que toute plainte future à ce sujet serait rejetée, ce qui a soulevé des questions sur l'ingérence politique.
Cette déclaration a mis l'OQLF dans une position délicate, car elle a dû naviguer entre les exigences politiques et ses propres directives linguistiques. Benoît Melançon, professeur émérite, a souligné que cette pression politique a influencé les décisions prises par l'office.
Malgré ces changements, l'agence de transport de Montréal n'a pas encore décidé si elle rétablira le mot "go" sur ses panneaux. Un porte-parole a mentionné qu'ils réfléchissent actuellement à la question. Cela montre que la situation reste en évolution et que des décisions futures pourraient être prises.
En avril, Dominique Malack, présidente de l'OQLF, a reconnu que le slogan "Go Habs Go" est ancré dans l'histoire du Québec. Toutefois, elle a insisté sur le fait que le mot "go" est un anglicisme et que les organismes publics doivent utiliser un français exemplaire.
Les nouvelles directives de l'OQLF indiquent que le mot "go" est considéré comme "partiellement légitimé" dans le contexte d'encouragement. Cela signifie que les organismes publics peuvent l'utiliser sans compromettre leur obligation d'utiliser un français correct. Cette décision a été prise après une évaluation de l'usage du mot dans la culture québécoise.
La page de l'OQLF sur le terme "allez" souligne que "go" est utilisé au Québec depuis les années 1980 et est bien établi dans le langage courant. Cela démontre une certaine flexibilité de la part de l'office face à l'évolution linguistique.
En résumé, le changement de position de l'OQLF sur l'utilisation du mot "go" pour encourager les équipes sportives reflète une évolution dans la perception du langage au Québec. Bien que "allez" reste le terme privilégié, l'acceptation partielle de "go" montre une volonté de s'adapter aux réalités culturelles tout en préservant la langue française.