
Une étude française récente a mis en lumière l’efficacité de deux méthodes préventives contre les infections à virus respiratoire syncytial (VRS). Ces méthodes incluent l’anticorps administré directement au bébé et le vaccin pour femmes enceintes. Claire, une jeune mère, partage ses préoccupations concernant la santé de son bébé, Léo, face à la bronchiolite.
Depuis l’année dernière, les parents disposent de deux options pour protéger leurs enfants des infections à VRS. La première est le vaccin Abrysvo, administré aux femmes enceintes, permettant le transfert d’anticorps via le placenta. La seconde option est le Beyfortus, un traitement préventif donné directement au nourrisson.
Les deux méthodes sont efficaces, réduisant le risque de formes graves d’environ 70 à 80 %. Cependant, une étude récente révèle que l’une des deux options offre une protection supérieure. Ce constat a été publié dans le Journal of the American Medical Association (Jama), marquant la première analyse mondiale sur ce sujet.
Les chercheurs ont suivi près de 43 000 nourrissons nés en France métropolitaine entre septembre et décembre 2024. Ces bébés ont été divisés en deux groupes : ceux ayant reçu le Beyfortus et ceux dont la mère a été vaccinée. L’analyse a révélé que le Beyfortus offrait une protection supplémentaire de 26 % contre les hospitalisations à VRS et de 42 % contre les admissions en réanimation.
Les auteurs de l’étude, membres du groupement Epi-phare, suggèrent que cette efficacité accrue est liée à la protection directe conférée par le Beyfortus. En effet, injecter des anticorps directement dans le corps du bébé semble plus efficace que de compter sur le transfert placentaire.
La vaccination maternelle est influencée par plusieurs facteurs. La qualité du transfert placentaire d’anticorps et le timing de la vaccination sont cruciaux. Les scientifiques notent que la quantité d’anticorps qui traverse le placenta peut dépendre de l’intervalle entre l’injection et l’accouchement.
Marie-Joëlle Jabagi, l’épidémiologiste principale de l’étude, souligne ces nuances. Bien que la vaccination maternelle soit efficace, elle peut ne pas offrir la même protection que l’administration directe du Beyfortus au nourrisson.
Cette étude ne se concentre que sur le premier hiver des bébés et ne prédit pas l’efficacité à long terme. Les observations suggèrent que les bébés dont les mères ont été vaccinées l’année précédente pourraient être moins touchés cette saison.
Cependant, l’étude indique que la supériorité du traitement préventif pour bébés pourrait augmenter avec le temps. Quoi qu’il en soit, les experts préviennent qu’aucune méthode ne garantit une protection durable au-delà d’une seule saison.
En conclusion, tant le vaccin pour femmes enceintes que le traitement préventif pour bébés ont leurs avantages. La vaccination maternelle demeure une option pertinente, surtout lorsque l’administration systématique du Beyfortus n’est pas possible. Les futures mères pourraient préférer se faire vacciner pour assurer la santé de leur enfant sans avoir à s’en soucier par la suite.