Chikungunya : L’épidémie s'intensifie à La Réunion, les seniors prioritaires pour la vaccination
Épidémie de Chikungunya à La Réunion
La situation sanitaire à La Réunion face à l'épidémie de chikungunya est préoccupante. Plus de la moitié des cas graves touchent des patients de 65 ans et plus. La Haute Autorité de santé (HAS) a récemment recommandé une vaccination prioritaire pour ces populations vulnérables.
Stratégie de Vaccination
La HAS a été saisie en urgence par le ministère de la Santé pour élaborer une stratégie de vaccination. Ce plan vise à prévenir l'apparition de formes graves de la maladie, notamment chez les personnes à risque à La Réunion et à Mayotte. Le vaccin Ixchiq (Valneva) est désormais autorisé en France.
Les recommandations précisent que la vaccination doit cibler les personnes de 65 ans et plus, en particulier celles présentant des comorbidités telles que l'hypertension, le diabète, ou des maladies cardiovasculaires. Cette approche vise à réduire le nombre de cas graves dans cette tranche d'âge.
Groupes à Risque
Après les seniors, la HAS recommande de vacciner en priorité les adultes de 18 à 64 ans avec des comorbidités. Les professionnels de la lutte antivectorielle, en raison de leur exposition aux moustiques, doivent également être inclus dans cette campagne de vaccination.
Il est important de noter que le vaccin n'est pas recommandé pour les femmes enceintes et est contre-indiqué pour les personnes immunodéprimées. Ces précautions sont essentielles pour assurer la sécurité des populations vulnérables.
Situation Épidémiologique
Depuis l'été, l'épidémie de chikungunya à La Réunion a connu une intensification. Plus de 1 700 cas autochtones ont été signalés, dont 1 631 depuis début 2025. Cette maladie, transmise par les moustiques-tigres, provoque des symptômes sévères, notamment des douleurs musculaires et articulaires.
Des complications, comme des troubles neurologiques ou cardiovasculaires, peuvent également survenir. À ce jour, il n'existe pas de traitement curatif, ce qui rend les mesures préventives cruciales. Même après vaccination, il est recommandé de continuer à utiliser des répulsifs et des moustiquaires.
Conclusion
En somme, la lutte contre le chikungunya à La Réunion nécessite une mobilisation collective. La vaccination des populations à risque est une étape clé pour prévenir des formes graves de la maladie. La HAS continue de surveiller la situation et d'ajuster ses recommandations en fonction de l'évolution de l'épidémie.
