Le vaccin Ixchiq du laboratoire franco-autrichien Valneva a été défendu par le directeur général de la Santé, le Dr Grégory Emery. Ce dernier a affirmé que le vaccin disposait de toutes les autorisations nécessaires pour être mis sur le marché. Les autorités sanitaires tentent de gérer la polémique croissante autour de la vaccination à La Réunion.
La campagne de vaccination a été interrompue pour les personnes de plus de 65 ans après des événements indésirables graves, y compris un décès. Le ministère de la Santé a insisté sur le fait que toutes les étapes requises avaient été respectées, affirmant qu'il n'y avait pas eu de lancement précipité.
Lors d'une conférence de presse, le Dr Emery a répondu aux préoccupations concernant le lancement de la campagne. Il a précisé que des étapes rigoureuses avaient été suivies avant d'autoriser la vaccination. Selon lui, les inquiétudes sur un lancement trop rapide sont infondées.
Le directeur général a également souligné que le vaccin avait été demandé par de nombreuses personnes bien avant son déploiement. Il était crucial d'obtenir des avis de scientifiques indépendants et de mettre en place des dispositifs de pharmacovigilance.
Le Dr Emery a évoqué l'importance de la vaccination dans le contexte d'une épidémie de chikungunya, qui a causé plus de 100 000 cas à La Réunion. Cela a eu un impact significatif sur le système de santé local, entraînant l'activation du plan Blanc au CHU. Les décès et les séquelles de la maladie sont préoccupants.
Il a affirmé que les décisions prises étaient nécessaires pour protéger des vies humaines. Cependant, il a également précisé que si des doutes surgissaient, des mesures seraient prises rapidement, comme la suspension de la vaccination pour les seniors.
Interrogé sur la suspension de la vaccination pour d'autres tranches d'âge, le Dr Emery a mentionné le suivi de l'avis scientifique de l'agence compétente. Il a indiqué que la Haute Autorité de Santé (HAS) avait recommandé de restreindre la population cible, sans arrêter complètement la campagne de vaccination.
Il a ajouté que si de nouvelles informations apparaissaient dans les jours ou semaines à venir, cela pourrait entraîner des révisions des décisions actuelles. La vigilance reste donc de mise.
La vaccination contre le chikungunya à La Réunion soulève des questions importantes sur la santé publique. Les autorités sanitaires continuent de défendre leur approche tout en restant ouvertes à des ajustements si nécessaire. La situation reste délicate, mais la priorité demeure la protection de la santé des citoyens.