Alors que le pays fait face à une résurgence de la rougeole, Dr. Theresa Tam, qui quitte son poste de médecin en chef du Canada, souligne l'importance d'un registre national des vaccins. Elle affirme que cela pourrait aider à prévenir et à gérer de telles crises sanitaires. Ce registre est crucial pour suivre la couverture vaccinale, surtout dans les communautés vulnérables.
Dr. Tam a dirigé la réponse du Canada à la pandémie de COVID-19, révélant les lacunes dans le suivi des vaccins. Elle insiste sur le fait qu'un réseau de registries interopérables pourrait identifier les zones à faible couverture vaccinale. Cela permettrait de mieux cibler les interventions sanitaires et d'éviter des épidémies futures.
En prenant sa retraite, Dr. Tam évoque les leçons tirées de la pandémie de COVID-19. Elle rappelle que la technologie nécessaire pour un registre existe déjà, car la plupart des provinces ont rendu les dossiers de vaccination COVID-19 accessibles électroniquement. Cela prouve que la mise en place d'un registre national est réalisable.
Elle a également fait face à des attaques personnelles durant la pandémie, ce qui a été un défi tant personnel que professionnel. Malgré cela, elle a continué à se concentrer sur son travail, soutenue par son équipe qui l'a protégée des messages négatifs.
Dr. Tam souligne que le principal défi pour établir un réseau de registries est la coopération entre les différentes juridictions. Elle mentionne qu'il y a des efforts en cours pour développer des accords avec les provinces. Un registre national faciliterait le travail des départements de santé publique et améliorerait la communication entre médecins et patients.
Dr. Robert Strang, médecin en chef de la santé en Nouvelle-Écosse, soutient également l'idée d'un registre national. Cependant, il note que les détails techniques et les accords interprovinciaux restent à finaliser pour que cela devienne une réalité.
Le manque d'un registre national a des conséquences graves, selon Dr. Iris Gorfinkel. Elle explique qu'il y a un gaspillage considérable de vaccins, surtout lorsque les campagnes de vaccination ne sont pas bien coordonnées. Cela a été particulièrement visible lors de la pandémie, où des vaccins ont expiré avant d'être administrés.
Elle insiste sur le fait que sans données précises, il est impossible de cibler les zones les plus touchées par des épidémies comme la rougeole. Cela entraîne des coûts élevés pour le système de santé et met des vies en danger.
Des pays comme la Suède, la France et l'Allemagne ont réussi à mettre en place des registries nationaux efficaces. Ces modèles montrent qu'il est possible d'améliorer le suivi des vaccinations et de mieux protéger la population. Dr. Gorfinkel souligne que ces pays ont compris que la santé publique est une responsabilité collective.
Amir Attaran, critique vocal de la gestion de la santé publique au Canada, estime que davantage aurait pu être fait pour établir un registre national. Il affirme que le Canada doit apprendre des erreurs du passé et agir rapidement pour améliorer le suivi des données sanitaires.
En conclusion, l'appel de Dr. Theresa Tam pour un registre national des vaccins est un appel à l'action. La pandémie de COVID-19 a mis en lumière des lacunes dans notre système de santé publique. Pour protéger les Canadiens contre des crises comme la rougeole, il est essentiel d'agir maintenant et de mettre en place des solutions durables.