Depuis dix jours, les marchés mondiaux respirent dans un climat d'incertitude extrême. La volatilité a pris le contrôle des bourses, sans signes de stabilisation. Le 2 avril, Donald Trump a annoncé ses intentions tarifaires depuis le jardin de la Maison Blanche, déclenchant une réaction immédiate sur les marchés.
Les décisions rapides et erratiques de l'Administration américaine ont sapé la confiance des investisseurs. Des refuges traditionnels comme le dollar sont en chute, atteignant des niveaux bas par rapport à l'euro. Cela a poussé le ministre allemand des Finances, Joerg Kukies, à appeler à un renforcement du rôle du euro à l'international.
La dette américaine perd également son rôle historique. Les obligations à 10 ans atteignent des sommets de l'année dernière, frôlant les 4,6%. En 2024, ces niveaux étaient justifiés, mais aujourd'hui, ils soulèvent des interrogations. Les investisseurs semblent avoir perdu foi en la valeur sûre des actifs américains.
Cette situation a conduit Trump à apaiser les tensions en accordant une pause de 90 jours sur les nouveaux tarifs, à l'exception de la Chine. De plus, des accusations circulent concernant la vente massive de dette américaine par la Chine, bien que cela soit contesté par des analystes.
La volatilité a également touché l'Europe, avec des pertes significatives. L'Ibex 35 a perdu 8% de sa capitalisation, les banques et les entreprises liées au pétrole et à l'acier étant les plus touchées. La Bourse de Milan est la plus affectée, avec une chute de 11,6%.
Les grandes entreprises technologiques américaines ont limité leurs pertes, mais le SandP 500 et le Nasdaq 100 affichent tout de même une baisse de 7%. Tesla, par exemple, a perdu 14% récemment, mais a réussi à réduire ses pertes annuelles à 36%.
Repsol est la société la plus affectée de l'Ibex 35, perdant 20% de sa valeur boursière, soit environ 2,7 milliards d'euros. Cette chute est attribuée à la cyclicité de l'entreprise et à la baisse des prix du pétrole, qui ont atteint des niveaux minimaux depuis quatre ans.
Les entreprises sidérurgiques comme Acerinox et ArcelorMittal subissent également des pertes significatives de 14% et 13%, respectivement. Ces sociétés sont très sensibles aux fluctuations économiques, augmentant en période d'expansion et chutant lors des crises.
En résumé, la situation actuelle des marchés mondiaux est marquée par une volatilité accrue et des pertes considérables. Les décisions politiques et économiques influencent fortement les performances boursières, et les investisseurs doivent naviguer dans un environnement incertain. L'impact sur les entreprises, en particulier celles exposées aux États-Unis, est notable et pourrait continuer à évoluer dans les mois à venir.