La Coupe du Monde de la FIFA 2026 suscite de nombreuses interrogations quant à ses bénéfices économiques pour Vancouver. Malgré les promesses d'un impact positif, des économistes et des sondeurs soulignent des doutes sur la transparence des chiffres avancés. Le gouvernement de la Colombie-Britannique annonce des bénéfices de plus d'un milliard de dollars, mais ces affirmations sont contestées.
Le coût estimé pour l'organisation des matchs a augmenté, atteignant entre 532 millions et 624 millions de dollars. Cette hausse a été justifiée par le gouvernement, qui prévoit l'arrivée de plus d'un million de visiteurs supplémentaires entre 2026 et 2031. Cependant, des experts remettent en question ces prévisions optimistes.
Le stade B.C. Place accueillera sept matchs lors de cet événement continental. Bien que le Premier ministre David Eby se montre ouvert à l'idée d'accueillir d'autres matchs, des préoccupations persistent quant à l'impact réel sur l'économie de la province.
Des économistes, comme Moshe Lander de l'Université Concordia, expriment leur scepticisme. Ils soulignent que les chiffres avancés par les responsables ne semblent pas réalistes. Par exemple, Lander compare l'événement à la tenue de Super Bowls, mais doute que les bénéfices soient à la hauteur des attentes.
Il met en avant que la saturation des hôtels pourrait entraîner le déplacement de touristes réguliers, ce qui diminuerait les bénéfices économiques. Cette situation pourrait réduire l'impact positif tant attendu par les organisateurs.
Un sondage réalisé par Mario Canseco révèle que, bien que le soutien à l'accueil de la Coupe du Monde soit présent, de nombreux citoyens restent méfiants. Ils se souviennent des retombées mitigées des Jeux Olympiques de Vancouver en 2010, ce qui alimente leur scepticisme vis-à-vis des promesses actuelles.
Canseco souligne que les coûts de l'événement pourraient être influencés par des facteurs externes, ce qui complique encore plus l'évaluation des bénéfices à long terme.
Le ministre du Tourisme, Spencer Chandra Herbert, défend les investissements liés à la Coupe du Monde. Il affirme que ces dépenses visent à moderniser le stade et à générer des retombées touristiques futures. Selon lui, l'événement constitue une publicité inestimable pour la province.
Herbert insiste sur le fait que ces investissements sont nécessaires pour attirer des visiteurs à long terme, et il considère la Coupe du Monde comme une opportunité pour promouvoir la Colombie-Britannique comme une destination touristique sûre.
La Coupe du Monde 2026 en Colombie-Britannique représente à la fois une opportunité et un défi. Alors que le gouvernement mise sur des bénéfices économiques significatifs, des doutes subsistent quant à la réalité de ces prévisions. Les discussions autour de la transparence et des retombées économiques continueront d'alimenter le débat à l'approche de cet événement majeur.