Javier Milei pourrait utiliser la motosierra pour contrecarrer la vente de la filiale de Telefónica en Argentine à Telecom Argentina, contrôlée par le groupe médiatique Clarín. Cette opération est estimée à environ 1.190 millions d'euros, selon Europa Press. Le président argentin a menacé de défendre la libre concurrence face à cette transaction.
Dès l'annonce de la nouvelle aux régulateurs boursiers espagnols et argentins, la présidence a publié un communiqué. Ce dernier souligne que le gouvernement s'engage à défendre la libre concurrence et le choix des utilisateurs. Il précise que des interventions seront réalisées auprès de l'Ente Nacional de Comunicaciones (Enacom) et de la Commission Nationale de Défense de la Concurrence (CNCD).
Le communiqué indique que cette acquisition pourrait concentrer environ 70% des services de télécommunications entre les mains d'un seul groupe économique. Cela soulève des inquiétudes quant à la formation d'un monopole, créé grâce à des décennies de bénéfices étatiques. La présidence a affirmé qu'elle prendra toutes les mesures nécessaires pour l'éviter.
Le cadre réglementaire actuel impose un contrôle sur les transferts et acquisitions dans le secteur des communications. Le gouvernement s'engage à prévenir la formation d'un nouveau monopole qui irait à l'encontre de la libre concurrence. Cela pourrait également nuire au processus de désinflation en cours en Argentine.
Le communiqué souligne que le gouvernement a réussi à réduire l'inflation dans le secteur des communications, passant de 15,6% en décembre 2023 à 2,3% en janvier de cette année. Cette baisse témoigne de la volonté du gouvernement de poursuivre cette tendance positive.
La présidence a réaffirmé son engagement à garantir le droit de choix des utilisateurs, la libre concurrence et l'accessibilité aux services de télécommunications. Ces mesures visent à protéger les consommateurs et à maintenir un marché sain.
C'est la première grande désinvestissement depuis l'arrivée de Marc Murtra à la présidence de Telefónica le 18 janvier dernier. Cette opération s'inscrit dans la stratégie de l'entreprise espagnole de réduire progressivement son exposition à Hispanoamérica.
Le montant total pour l'acquisition de 100% des actions est d'environ 1.189 millions d'euros. La signature et la clôture de la transaction ont eu lieu simultanément, faisant partie de la politique de gestion de portefeuille d'actifs de Telefónica.
Les menaces de Javier Milei sur la vente de la filiale de Telefónica soulèvent des questions cruciales sur la concurrence en Argentine. Le gouvernement semble déterminé à protéger le marché des télécommunications et à éviter la concentration excessive des services. Cette situation pourrait influencer l'avenir des investissements étrangers dans le pays.