Une vente aux enchères à l’hôtel des ventes d’Orléans suscite une vive controverse. Environ 200 objets sur les 10 000 proposés affichent des symboles nazis, comme l'Aigle allemand et la croix gammée. Cette vente prévue les 15, 16, 26 et 27 juin prochains a été rapportée par La République du Centre.
Ces objets appartenaient à un collectionneur décédé, selon Ici Orléans. Bien que la vente soit légale, elle a provoqué l’indignation de la Licra, qui exige l’annulation de l'événement. Ils dénoncent une banalisation inacceptable des symboles d’un régime criminel responsable de millions de morts.
Joëlle Gellert, présidente de la Licra dans le Loiret, souligne la présence d’un pamphlet antisémite parmi les objets. Elle craint que certains individus s’en servent pour influencer la jeunesse, ce qui heurte la mémoire des victimes de la barbarie nazie. La semaine dernière, l'organisation B’nai B’rith France a également signalé l'affaire au procureur de la République.
Les organisateurs de la vente, quant à eux, réfutent les accusations. Gaetan Brunel, un expert, affirme qu'il ne s'agit pas d'une vente d'objets nazis. Selon lui, la vente inclut des objets historiques de tous les belligérants de la Seconde Guerre mondiale. Il se demande ce que l'on fait de ces objets si on ne les vend pas.
Me Cécile Solibieda, la commissaire-priseuse, explique avoir pris des précautions d’usage avant la vente. Elle insiste sur le fait que ces objets, bien que sensibles, racontent une histoire. "Nous ne faisons pas l'apologie de ces objets", déclare-t-elle, soulignant les obligations d'exposition.
Sur le site Interencheres, un avertissement précise que les objets allemands sont destinés aux collectionneurs, musées, et métiers du théâtre et du cinéma. Il est clairement spécifié qu'ils n'ont pas pour but de promouvoir une idéologie ou un parti politique.
La vente d'objets militaires à Orléans soulève des questions éthiques importantes. Les symboles nazis présents sur certains objets provoquent l'indignation de nombreuses organisations. La Licra et d'autres groupes continuent de réclamer l'annulation de cette vente, mettant en lumière la nécessité de traiter ces questions avec sensibilité et respect.