Gabriel Attal a décidé de se séparer du siège du parti Renaissance, acquis en 2019 pour représenter le macronisme. Moins de six mois après l’annonce de sa volonté de vente, il a informé le bureau exécutif que une offre d’achat avait été reçue d’un fonds d’investissement. Le prix de la vente s'élève à 31,4 millions d’euros.
Le bureau exécutif a validé cette offre, et le compromis sera signé dans les prochains jours. Cette décision marque un tournant pour un bâtiment de 2 800 m², acquis pour symboliser le macronisme triomphant de l’époque. Cependant, après des défaites aux législatives et une chute des adhérents, le bâtiment est devenu un vaisseau fantôme.
Renaissance va enregistrer une moins-value avec cette vente, ayant acheté l’immeuble pour 35 millions d’euros en 2019. Un proche du dossier explique que le marché de l’immobilier a chuté, rendant la vente difficile. Malgré tout, le parti limitera les pertes.
Financièrement, cette vente reste avantageuse pour le parti. Avec 10 millions d’emprunts à rembourser, il récupérera plus de 20 millions d’euros net pour sa trésorerie. Un cadre de Renaissance souligne l’importance de cette somme pour générer des intérêts chaque année.
Le parti a déjà trouvé de nouveaux locaux au 11, avenue Robert-Schuman, près de l’Assemblée nationale. Ces locaux, plus petits avec 2 000 m², seront en location, permettant une économie d’un million d’euros sur les charges. Le déménagement est prévu pour septembre et octobre.
Le bâtiment actuel sera vidé d’ici la fin de l’année, marquant ainsi un nouveau départ pour le parti. Ce changement représente une volonté de tourner la page des années Macron, avec des locaux plus adaptés aux besoins actuels.
Gabriel Attal envisage également un changement de nom pour le parti. Lors d’un congrès, les Jeunes avec Macron ont adopté leur nouvelle identité, les Jeunes en marche. Attal a exprimé son intérêt pour ce changement, ouvrant ainsi le débat lors du dernier bureau exécutif.
Ce sujet a été accueilli de manière bienveillante par les membres présents. Cependant, cette initiative pourrait ne pas être bien perçue par l’Élysée, laissant planer une incertitude sur l'avenir du nom du parti.
La vente du siège du parti Renaissance et le changement de locaux symbolisent un changement majeur dans la stratégie du parti. En limitant les pertes financières et en s’adaptant à un nouveau contexte, Renaissance semble vouloir se réinventer. Reste à voir comment ces transformations seront perçues par les membres et les alliés politiques.