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Trois conseillers de Talgo démissionnent pour faciliter la vente potentielle du fabricant de trains à Pfr ou Sidenor

Publié le : 11 février 2025

Départ de Conseillers chez Talgo

Les conseillers de Talgo, Francisco Javier Bañón et Javier Fernando Olascoaga, ont présenté leur démission "irrévocable" du conseil d'administration, avec effet immédiat. Cette décision a été communiquée ce mardi au CNMV, le régulateur des marchés en Espagne. Ils ont justifié leur renonciation par la vente de la participation de Pegaso dans Talgo, ce qui a motivé leur choix.

De plus, Pedro Manuel del Corro García-Lomas, un autre conseiller, a également démissionné. Cette situation a conduit le conseil d'administration de Talgo à indiquer au CNMV qu'il prendra les mesures nécessaires pour réévaluer la reconfiguration de l'organe de gouvernance et assurer la continuité de la gestion de l'entreprise.

Contexte de la Démission

La démission de ces trois conseillers intervient en pleine bataille d'offres pour acquérir le fabricant de trains. Récemment, le fonds d'investissement polonais PFR, propriétaire de Pesa, a confirmé son intérêt pour soumettre une offre pour Talgo dans les jours à venir, sous réserve de l'approbation de ses organes de gouvernance.

La semaine dernière, le groupe industriel Sidenor a également fait une offre pour acquérir 29,8 % du capital de Talgo, pour un montant pouvant atteindre 177 millions d'euros, soit 4,8 euros par action, sous certaines conditions de croissance à respecter dans son plan stratégique.

Offres Concurrentes

Dans ce contexte, une autre offre pourrait être formulée par le fabricant indien Jupiter Wagons dans les semaines à venir. Ce climat concurrentiel est également marqué par une offre antérieure du groupe hongrois Magyar Vagon, qui avait proposé 5 euros par action, mais qui avait été rejetée par le gouvernement espagnol.

La lutte pour Talgo découle du souhait des principaux actionnaires, notamment le fonds britannique Trilantic, de vendre leurs parts. Trilantic détient 29,8 % du capital et est lié à un pacte d'actionnaires comprenant la famille Abelló et certains membres des Oriol, également désireux de vendre.

Implications pour l'Avenir

La seule offre ferme actuellement, celle de Sidenor, vise uniquement le 29,8 % détenu par Trilantic. En revanche, les Polonais aspirent à acquérir 100 % de l'entreprise par le biais d'une OPA, facilitant ainsi la vente conjointe de Pegaso. Toutefois, cette opération dépendra de l'approbation du gouvernement espagnol, qui souhaite que Talgo conserve son caractère espagnol.

PFR a déjà déclaré qu'il respecterait cette exigence et qu'il serait prêt à maintenir le siège et la capacité industrielle en Espagne. Cependant, ces promesses rappellent celles faites par les Hongrois, qui n'ont pas empêché leur veto pour des raisons de sûreté nationale.

Réactions et Perspectives

Jusqu'à présent, Trilantic s'est concentré sur l'offre de Sidenor et a été surpris par l'offensive polonaise. Ce mouvement n'a pas été encouragé par Trilantic, malgré les pressions exercées sur Sidenor pour augmenter son offre initiale de 4 euros par action. Cette situation complexe souligne les enjeux stratégiques autour de Talgo.

Conclusion

La démission des conseillers de Talgo et les diverses offres en cours illustrent une période tumultueuse pour l'entreprise. Alors que les enjeux de propriété et de gestion se précisent, l'avenir de Talgo dépendra des décisions des actionnaires et des autorités. Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer la direction que prendra cette entreprise emblématique du secteur ferroviaire.

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