Le 15 mai, une vente aux enchères a attiré un millier de personnes en ligne et une trentaine dans la salle des ventes du Faubourg Madeleine à Orléans, dans le Loiret. Cet événement, qui a suscité de vives réactions, concernait la dispersion d'une collection d'objets militaires, comprenant des pièces à caractère nazi.
Fabrice et Patrick, deux passionnés, étaient présents. Fabrice a déclaré : « Moi je connaissais le vendeur et c’est pour ça que je viens. » Patrick, quant à lui, est venu de Seine-et-Marne pour s'intéresser aux livres mis aux enchères, tout en exprimant son dégoût pour le nazisme.
À l'entrée de la salle, la tension était palpable. Un participant s'est confronté aux militants de la Licra, qui distribuaient des tracts pour condamner la vente. Il a rétorqué : « Alors il faudrait tout interdire ? » Les militants, menés par Joëlle Gellert, ont exprimé leurs préoccupations, soulignant l'incertitude quant à l'identité des acheteurs.
Joëlle Gellert a précisé : « On n’est pas d’accord car on ne sait pas qui va acheter ces objets. » Cette déclaration a mis en lumière les enjeux éthiques entourant la vente d'objets militaires, notamment ceux de nature nazi.
La vente, organisée par le commissaire-priseur Ghislain de Maredsous, a débuté avec enthousiasme. Il a affirmé avoir respecté les règles, en donnant la parole à la Licra et en occultant les croix gammées dans le catalogue. Les objets se sont vendus rapidement, avec des prix atteignant des sommets.
Parmi les objets notables, une croix de première classe de l’ordre de la Croix de Fer s'est vendue à 340 euros. D'autres pièces, comme des insignes, ont également suscité un grand intérêt, dépassant souvent les prix de départ.
La vente se poursuivra le vendredi ainsi que les 26 et 27 juin. Au total, 10 000 objets seront dispersés, attirant potentiellement plus de passionnés et de curieux. Les organisateurs espèrent que cette vente se déroulera dans un climat serein, malgré les controverses.
Cette situation soulève des questions sur la vente d'objets militaires et l'impact de ces ventes sur la mémoire historique. La société doit-elle interdire de telles ventes ou les réguler ?
La vente d'objets militaires à Orléans a mis en lumière des tensions entre collectionneurs et militants. Bien que des passionnés soient intéressés, la nature des objets vendus pose des questions éthiques. L'avenir de ces ventes reste à surveiller, car elles soulèvent des enjeux importants pour la société.