
Verifactu, la nouvelle norme à respecter avec l'Agence Tributaire (AEAT), pose des défis pour les petits commerces. Par exemple, la frutería de Tristán, située au Mercat de Galvany à Barcelone, fait face à des difficultés quotidiennes. Bien qu'il ait investi dans les technologies nécessaires, l'implémentation de Verifactu n'est ni rapide ni pratique.
Tristán a déjà pris des mesures pour se conformer à Verifactu, qui entrera en vigueur le 1er janvier. Il a connecté sa balance à la réseau, ce qui permet à ses tickets de contenir un QR code requis par l'AEAT. Cependant, il décrit la situation comme un chaos, car les opérations se bloquent souvent durant les heures de pointe.
Les périodes de forte activité, comme les fêtes de fin d'année, suscitent des inquiétudes. Tristán craint également les interruptions de service dues à des pannes de réseau. Verifactu fait partie de la loi antifraude de l'AEAT, visant à assurer la traçabilité des opérations commerciales.
Pour les petites entreprises, l'impact de Verifactu est significatif. Les commerces de proximité, comme celui de Tristán, doivent émettre des tickets non modifiables. Mónica Gregori, présidente de Pimec, souligne que les grandes entreprises sont mieux préparées à cette digitalisation que leurs homologues plus petites.
Les propriétaires de petites entreprises, souvent plus âgés, font face à des défis supplémentaires. La nécessité d'une formation et d'un investissement financier est cruciale. Bien que des aides comme le Kit Digital soient disponibles, leur accès reste limité pour beaucoup.
Le coût pour la balance connectée au système Verifactu varie entre 2 000 et 12 000 euros. Tristán a payé cette somme de sa propre poche. Pour les entreprises déjà équipées, il faut investir dans un logiciel compatible, ce qui peut représenter un coût supplémentaire.
Les petites entreprises doivent donc peser le coût de la conformité par rapport aux avantages. Les solutions publiques offertes par l'AEAT peuvent alléger cette charge, mais elles ne sont pas toujours suffisantes.
Des entrepreneurs comme Cristina, de l'entreprise de carpenterie ONA, ont commencé à s'adapter. Elle a reçu des aides pour automatiser sa facturation. Cependant, d'autres, comme Shirley, se sentent perdues face à cette transition. La complexité du nouveau système suscite des craintes, notamment pour les petits détaillants.
Shirley souligne que les exigences de paiement immédiat et la nécessité de minimiser les erreurs compliquent encore plus la situation. Les petites entreprises se sentent souvent négligées dans les discussions sur la conformité.
En somme, Verifactu représente un changement majeur pour les petites entreprises en Espagne. Bien que la date limite ait été prolongée, la pression pour s'adapter est forte. Les entrepreneurs doivent naviguer dans un paysage complexe, où la digitalisation est à la fois une opportunité et un défi. La transition vers Verifactu nécessite une attention particulière pour éviter les complications futures.