Le Parti vert d'Angleterre et du pays de Galles a expulsé son ancienne porte-parole de la santé, Dr Pallavi Devulapalli, après une enquête sur ses commentaires concernant les crimes de haine envers les LGBTQ+. Cette décision survient huit mois après le début de l'investigation.
Des documents consultés par la BBC montrent que Dr Devulapalli a été expulsée pour avoir enfreint les règles du parti en assistant à un événement alors qu'elle était sous enquête. Elle avait qualifié les rapports sur l'augmentation des crimes de haine envers les LGBTQ+ de "malicieux".
Dr Devulapalli, qui a milité pour un changement de politique concernant les personnes trans, a déclaré que les Verts avaient fait un mouvement politique pour la faire taire. Elle a affirmé que le parti avait trouvé une "technicalité" pour l'expulser.
Le Parti vert a confirmé son expulsion mais a précisé qu'il ne commentait pas les cas individuels. Les documents internes montrent qu'elle a été expulsée pour avoir violé les termes de sa suspension en assistant à un événement du parti.
Dr Devulapalli a décrit la découverte de son expulsion comme un coup dur, affirmant que cela lui avait "coupé le souffle". Elle a exprimé son opinion selon laquelle il s'agissait d'un acte politique visant à la réduire au silence.
Elle a précisé qu'elle avait été expulsée sur une "technicalité" après avoir milité pour que le parti reconnaisse "le sexe comme une caractéristique protégée". Le parti affirme que "les hommes trans sont des hommes et les femmes trans sont des femmes".
Lors d'un événement électoral, elle a été interrogée sur les crimes de haine envers les LGBTQ+ et a déclaré : "Je n'ai encore rencontré personne qui dise qu'une personne ne devrait pas avoir le droit d'être appelée comme elle le souhaite." Elle a ajouté qu'il y avait quelque chose de malicieux dans l'air, insinuant que ces questions étaient exagérées.
Après l'événement, elle a précisé ses commentaires, affirmant qu'il n'y avait pas de "haine trans" dans la société en général et que ces crimes étaient politicisés.
Les données gouvernementales montrent que 4 732 crimes de haine ont été commis contre des personnes trans l'année précédant les commentaires de Dr Devulapalli, en hausse par rapport à 4 262 l'année précédente. En revanche, les crimes de haine contre les personnes gay, lesbiennes et bisexuelles ont diminué de 6% pendant la même période.
Cette situation met en lumière les tensions au sein du Parti vert et les défis liés à la politique sur les questions de genre et d'identité. Le parti continue de soutenir la reconnaissance légale des personnes trans sans nécessiter de certificat de réattribution de genre.
L'expulsion de Dr Pallavi Devulapalli soulève des questions importantes sur la politique interne du Parti vert et sur la manière dont les questions de genre sont abordées. Les implications de cette décision pourraient avoir un impact durable sur la dynamique du parti et sur la manière dont il traite les sujets liés aux droits des LGBTQ+.