Ernest Williams, un vétéran de la Royal Navy, ressent une profonde injustice concernant sa pension militaire. À 90 ans, il continue de lutter pour corriger ce qu'il considère comme un "vol" de ses droits. Son combat a débuté dans les années 1980 et il ne compte pas abandonner.
Lors d'une conversation avec son beau-frère, Ernest a pris conscience des disparités dans leurs pensions. Bien qu'ils aient des antécédents de service presque identiques, la date de leur départ a fait toute la différence. Ernest a été libéré en 1970, tandis que son beau-frère l'a été en 1972, entraînant une pension bien plus avantageuse.
Les règles des pensions militaires avaient changé durant cette période. Si Ernest avait eu une date de départ ultérieure, il aurait bénéficié d'une pension bien supérieure. Le Ministère de la Défense a indiqué qu'il ne pouvait pas commenter des cas individuels, mais a affirmé que la pension d'Ernest reflétait son "droit complet et correct".
Ernest a servi 18 ans dans la Royal Navy avant d'être mis à la retraite. À l'âge de 18 ans, il s'est engagé et a gravi les échelons jusqu'à devenir Chief Petty Officer. Lors de la réduction des effectifs en 1969, il a été proposé de partir en redondance, mais sans avoir son mot à dire sur sa date de départ.
Ce manque de transparence l'a profondément marqué. "On vous dit quand vous partez", explique-t-il. Cette situation a conduit à des inégalités de traitement entre les vétérans, ce qui a suscité de nombreuses questions sur l'équité des décisions prises par le ministère.
Au fil des ans, Ernest a reçu le soutien de plusieurs députés de Stroud. En 2019, le député David Drew a écrit au ministre de la Défense pour souligner l'injustice subie par Ernest. Il a affirmé que les promesses faites sur les augmentations salariales des militaires auraient dû anticiper les différences de pensions.
Malgré cela, la réponse a toujours été la même : la pension d'Ernest était correcte selon les règles en vigueur. Ernest reste convaincu qu'il n'a jamais été informé des implications des différentes dates de départ.
Ernest et sa femme, Wendy, estiment qu'environ 400 vétérans ont été affectés par cette situation. Ils ont lancé plusieurs appels pour faire entendre leur voix. Wendy s'interroge sur la raison pour laquelle ces hommes ont été "discriminés financièrement" et espère un changement pour ceux qui ont vécu des expériences similaires.
Les Williams continuent d'explorer toutes les voies possibles pour faire valoir leurs droits. Ils ont contacté divers organismes, espérant que leur combat pourrait inspirer d'autres vétérans à se manifester.
Ernest Williams reste déterminé à obtenir justice pour lui-même et pour d'autres vétérans. Il espère que son histoire attirera l'attention sur les injustices subies par de nombreux anciens combattants. "Je suis juste un vieux têtu et je ne vais pas abandonner", déclare-t-il avec conviction.