Chikungunya à La Réunion : Un Nourrisson Décède, Septième Victime Depuis Le Début De L’Épidémie

Épidémie de chikungunya à La Réunion

Le virus du chikungunya est transmis par les piqûres de moustiques, causant des infections graves. Récemment, un nourrisson contaminé a tragiquement décédé à La Réunion, portant à sept le nombre total de décès liés à cette maladie. Cette information a été communiquée par Gérard Cotellon, directeur de l’Agence régionale de santé, lors d'une visite du président Emmanuel Macron.

Impact de l’épidémie

Depuis le début de l'épidémie, la situation s'est aggravée avec plusieurs décès, dont six personnes âgées de plus de 70 ans. Le décès du nourrisson, un garçon de moins d'un mois, est particulièrement préoccupant. Il a été hospitalisé au CHU de Saint-Pierre et a contracté le virus après sa naissance.

Les jeunes enfants et les personnes âgées sont les plus vulnérables aux formes sévères de la maladie. Gérard Cotellon a signalé qu’environ quarante cas sévères ont été recensés, dont 16 sont des nourrissons. Cela souligne l'importance de la vigilance face à cette épidémie.

Statistiques alarmantes

Actuellement, environ 35 000 cas de chikungunya ont été confirmés par des tests PCR. Cependant, les estimations de Santé publique France suggèrent que le nombre réel pourrait atteindre entre 110 000 et 120 000, car de nombreuses personnes ne consultent pas de médecin. Cela représente un défi considérable pour les autorités sanitaires.

Comparativement à l'épidémie de 2005-2006, qui a enregistré plus de 260 000 cas et 250 décès, l'impact actuel est moins sévère. Toutefois, la situation reste préoccupante et nécessite une attention continue.

Réponse sanitaire et vaccination

Début avril, La Réunion a reçu 40 000 doses du vaccin Ixchiq, le premier à avoir reçu une autorisation de mise sur le marché en Europe. Ce vaccin est destiné aux personnes de 65 ans et plus présentant des comorbidités. Emmanuel Macron a souligné que la France est le premier pays à avoir acquis autant de doses de ce nouveau vaccin.

La campagne de vaccination a commencé timidement, avec environ 3 000 personnes déjà vaccinées. Gérard Cotellon a également indiqué que 60 000 doses supplémentaires ont été achetées pour renforcer cette initiative. La situation dans les hôpitaux reste tendue, avec entre 30 et 40 patients accueillis chaque jour aux urgences.

Mesures d'urgence et soutien médical

Face à l'augmentation des cas, le CHU a déclenché le plan Blanc, permettant de déprogrammer certaines opérations et de rappeler du personnel. Emmanuel Macron a promis que des renforts médicaux seraient envoyés si nécessaire. La situation est critique, et les autorités sanitaires doivent agir rapidement pour protéger la population.

Le directeur du centre hospitalier a exprimé la nécessité d'un soutien accru, car le nombre de patients augmente chaque jour. Les mesures de protection et de prévention, notamment pour les femmes enceintes, doivent être mises en place de manière urgente.

Conclusion

La situation du chikungunya à La Réunion est préoccupante, avec un nombre croissant de cas et de décès. Les autorités sanitaires, en collaboration avec le gouvernement, mettent en œuvre des mesures pour contrôler l'épidémie. La vaccination et le soutien médical sont essentiels pour protéger les populations vulnérables et endiguer cette maladie infectieuse.