Ce jeudi, Alain Esquerre, porte-parole des victimes de Notre-Dame-de-Bétharram, sera reçu par Élisabeth Borne. Lors de son intervention sur BFMTV, il a partagé des témoignages profondément bouleversants concernant les violences à l'intérieur de l'établissement.
Alain Esquerre a rapporté recevoir quotidiennement des témoignages de victimes, décrivant des actes de violence physique, incluant des tortures et des violences sexuelles. Il souligne que ces abus ne se limitent pas aux attouchements, mais incluent également des viols.
Pour lui, l'institution a contribué à créer un environnement où la violence devient la norme. Il a observé que des enseignants, qui étaient non violents à l'extérieur, se transformaient en agresseurs une fois au sein de l'établissement.
Esquerre a affirmé que le climat à Bétharram était tel que personne ne pouvait affirmer n'avoir jamais été témoin de violence. Il a décrit des "tabassages en étude" comme étant une réalité partagée par tous les élèves. Cette atmosphère violente a engendré des comportements similaires entre les élèves.
Les récréations, selon lui, étaient souvent marquées par des règlements de compte et des violences extrêmes. Alain Esquerre a expliqué que cette conditionnement à la violence laissait peu d'options aux jeunes.
Alain Esquerre sera reçu par la ministre de l'Éducation, Élisabeth Borne, ce jeudi après-midi. Cette rencontre représente une étape importante dans la lutte pour la reconnaissance des abus subis par plus de 150 victimes.
Cette audience pourrait également ouvrir la voie à des mesures visant à prévenir de tels abus dans les établissements éducatifs à l'avenir.
Les révélations d'Alain Esquerre mettent en lumière un système profondément défaillant au sein de l'institution de Notre-Dame-de-Bétharram. Leurs témoignages nécessitent une attention et une action immédiates pour protéger les futures générations d'élèves. La rencontre avec Élisabeth Borne pourrait être un tournant dans cette quête de justice.