Le Vatican a désigné 167 personnes décédées lors des attentats de Pâques en 2019 au Sri Lanka comme des "héros de la foi". Cette annonce a été faite par le cardinal Malcolm Ranjith lors d'une cérémonie commémorative pour le sixième anniversaire des attentats-suicides. Ces attaques ont visé des églises catholiques et des hôtels cinq étoiles, faisant 269 victimes.
Les personnes reconnues par le Vatican étaient des fidèles catholiques assistant à la messe dans les églises attaquées. Ces attentats ont profondément ébranlé le pays, qui n'avait pas connu une telle violence depuis la fin de la guerre civile en 2009. Cependant, les enquêtes sur ces attaques ont suscité des controverses.
Des extrémistes musulmans ont revendiqué les attentats, mais les familles des victimes et la communauté chrétienne minoritaire ont critiqué le gouvernement pour son inaction. Elles accusent les autorités de ne pas avoir agi sur les avertissements d'intelligence concernant les attaques.
La colère a augmenté lorsque des informations ont révélé que les avertissements d'intelligence n'avaient pas été pris en compte par les responsables de la sécurité. La Cour suprême du pays a ordonné à l'ancien président Maithripala Sirisena de verser des indemnités aux victimes pour avoir "ignoré des renseignements exploitables" qui auraient pu prévenir les attaques.
Un procès a été ouvert contre 25 personnes accusées d'avoir orchestré les attentats en 2021. Toutefois, avec 23 000 accusations portées contre ces individus, les avocats impliqués dans l'affaire ont averti que la complexité du dossier pourrait prolonger le procès pendant des années.
La communauté catholique, dirigée par le cardinal Ranjith, a allégué que le gouvernement de l'époque avait dissimulé les enquêtes pour protéger les cerveaux derrière les attaques. Une enquête de 2023 a également soulevé des questions sur les liens entre le gouvernement, l'armée et le groupe responsable des attentats, provoquant une nouvelle colère publique.
Le documentaire a suggéré que les attaques avaient été permises pour des raisons de pouvoir politique. Après les attentats, les élections présidentielles ont vu Gotabaya Rajapaksa accéder au pouvoir en promettant la sécurité nationale, tout en niant les allégations soulevées dans le documentaire.
En 2024, le Sri Lanka a élu un nouveau président et un nouveau parlement. Le gouvernement nouvellement élu a affirmé que les attaques étaient une conspiration d'un "certain groupe" pour s'emparer du pouvoir politique. Ils ont également rouvert les enquêtes sur les attentats.
Le rapport d'une commission d'enquête présidentielle a été remis à l'agence d'investigation centrale pour un examen plus approfondi. Le Premier ministre Harini Amarasuriya a déclaré : "Nous réaffirmons notre engagement à garantir que la justice soit rendue. Les efforts pour enquêter sur les attaques et découvrir toutes les vérités restent une priorité."
Les attentats de Pâques au Sri Lanka continuent de hanter le pays. Le Vatican a reconnu les victimes comme des héros, tandis que les enquêtes sur les attaques soulèvent encore de nombreuses questions. L'engagement du nouveau gouvernement à rechercher la vérité et à rendre justice est essentiel pour honorer la mémoire des victimes et restaurer la confiance du public.