Ce matin, le président du Parti Populaire, Alberto Núñez Feijóo, a assisté à l'événement commémoratif du 11-M, également connu comme la Journée Européenne des Victimes du Terrorisme. Organisé par l'Association des Victimes du Terrorisme, cet événement a vu la présence de nombreuses personnalités, dont la présidente Ayuso et le maire José Luis Martínez Almeida. Ils ont tous salué Feijóo à son arrivée au Parc de El Retiro.
Le Bosque del Recuerdo a accueilli la cérémonie, qui a débuté par un minute de silence en l'honneur des victimes. Feijóo a rappelé que "notre pays a été l'un des plus touchés par le terrorisme", mentionnant plus de 900 victimes de l'organisation terroriste ETA. Il a également évoqué, 21 ans après, les 193 victimes du 11-M.
Le leader du PP a exprimé son besoin de respect et de mémoire, affirmant que "toute personne de bonne foi doit se tenir aux côtés des victimes et de leurs familles". Cette déclaration visait indirectement l'absence de membres du gouvernement, une critique qui a été récurrente dans les discours. Feijóo, visiblement ému, a souligné que "nous donnons vie à ceux qui ont été assassinés par des actes terroristes en Espagne".
Il a conclu en déclarant que "aujourd'hui est le jour des victimes, le jour de leur mémoire et de leur dignité". Avant ses mots, la présidente de l'AVT, Maite Araluce, a souligné l'importance de l'unité et de la résilience face à la barbarie. Elle a rappelé que ce jour-là est devenu un rappel brutal de la vulnérabilité de la vie.
Araluce a dénoncé que, selon son avis, la mémoire des victimes est niée et qu'elles sont revictimisées par l'oubli. Elle a critiqué la présence d'un terroriste au Congrès, demandant au gouvernement où se trouvent leurs limites. Elle a également rappelé les victimes espagnoles d'actes terroristes cette année, affirmant que la menace est "plus latente que jamais".
Elle a remercié les Forces de Sécurité de l'État, mais a questionné l'efficacité des tribunaux face aux lois qui permettent aux terroristes de réduire leurs peines. Elle a terminé son discours en dénonçant une proposition gouvernementale qui empêche l'AVT de se constituer en tant qu'Accusation Populaire dans les affaires de terrorisme.
Le discours d'Ángeles Pedraza, mère de Miryam, une jeune victime des attentats, a été particulièrement poignant. Elle a déclaré que "le douloureux vide laissé par ma fille ne pourra jamais être comblé". Pedraza a également critiqué l'opposition du Procureur Général à rouvrir le cas de Miguel Ángel Blanco, soulignant l'inefficacité du système judiciaire actuel.
Elle a également évoqué le contraste entre les événements commémoratifs pour Franco et ceux pour les victimes du terrorisme, se demandant combien d'actes seraient organisés cette année en leur mémoire. Sa conclusion était un appel à la justice et à la reconnaissance des victimes.
À la fin des discours, des ballons blancs ont été lâchés dans le ciel en mémoire des victimes, accompagnés d'une offrande florale de claveles placés sur les cyprès du Bosque del Recuerdo, le tout sur fond de musique de piano et de violon. Avant cet événement de l'AVT, un autre hommage a eu lieu à l'entrée de la Station de Atocha, organisé par l'Association 11-M en collaboration avec CCOO et UGT.
Des proches des victimes se sont rassemblés autour d'un autel en mémoire des défunts, déposant des claveles et des bougies, renforçant ainsi le souvenir des tragédies passées.