Des milliers de victimes du scandale du sang contaminé subissent des préjudices supplémentaires en raison des délais de compensation. Le président de l'enquête publique sur cette tragédie a exprimé son inquiétude face à cette situation. Les familles endeuillées continuent de se battre pour obtenir justice.
Dans les années 1970 et 1980, environ 30 000 personnes ont été infectées par le VIH et les hépatites B ou C à cause de produits sanguins contaminés fournis par le NHS. Ce drame aurait pu être largement évité si des décisions différentes avaient été prises par les autorités sanitaires de l'époque.
Un rapport publié l'année dernière a révélé que trop peu avait été fait pour empêcher l'importation de ces produits. Il a également mis en lumière des éléments du scandale qui auraient été couverts. La situation actuelle des victimes reste préoccupante, d'autant plus que les compensations tardent à arriver.
Le gouvernement a réservé 11,8 milliards de livres pour indemniser les victimes. Cependant, seulement 460 personnes ont reçu une compensation jusqu'à présent, alors que plus de 2 000 demandes ont été initiées. Cela suscite de vives critiques quant à la gestion du système de compensation.
Sir Brian Langstaff a souligné que les victimes sont harmées davantage par la façon dont elles sont traitées. De nombreux demandeurs attendent toujours de pouvoir commencer leur processus de compensation, ce qui ajoute à leur détresse.
Des organisations comme la Haemophilia Society ont appelé à des actions urgentes pour établir un règlement de compensation juste et rapide. Kate Burt, directrice générale, a déclaré que l'inaction du gouvernement est épuisante et nuisible pour la communauté touchée.
Elle a insisté sur le fait que seules des mesures immédiates permettront aux victimes de tourner la page et de se concentrer sur leur avenir. Les recommandations de l'enquête incluent des priorités pour les victimes gravement malades et une plus grande transparence dans le processus.
Le rapport de l'enquête propose plusieurs recommandations clés. Les victimes devraient pouvoir postuler pour une compensation sans attendre une invitation. De plus, les victimes et les membres de leur famille qui sont gravement malades ou plus âgés devraient bénéficier de priorités dans le traitement de leurs demandes.
Il est également suggéré d'adresser les injustices en permettant à certaines victimes infectées par le VIH avant 1982 de demander une compensation. Ces mesures visent à améliorer le système et à garantir que les voix des victimes soient entendues.
Le scandale du sang contaminé reste une tragédie marquée par des injustices persistantes. Les victimes et leurs familles continuent de faire face à des défis considérables pour obtenir la compensation qui leur est due. Il est impératif que le gouvernement prenne des mesures rapides et efficaces pour rectifier cette situation et apporter un soutien aux personnes touchées.