BUENODIA

Les victimes du système Ponzi désignent la Banque Royale et le régulateur des services financiers de la Colombie-Britannique dans une action en justice collective.

Publié le : 7 mai 2025

Victimes d'un schéma Ponzi intentent une action collective

Trois hommes ayant perdu de l'argent à cause du schémas Ponzi de Greg Martel ont déposé une action collective contre le Royal Bank of Canada et l'Autorité des services financiers de la Colombie-Britannique (BCFSA). Ils affirment que ces entités ont permis à l'escroquerie de perdurer, entraînant des pertes massives pour les investisseurs.

Les allégations des plaignants

Les plaignants, Dustin Frank Renz, David Cumby et Andy Todd Wilson, soutiennent que le Royal Bank et la BCFSA sont responsables des pertes subies par 1 229 investisseurs. Ils affirment que ces deux entités, malgré leurs devoirs réglementaires clairs, n'ont pas réussi à détecter ou à prévenir les actes répréhensibles de Martel.

Leurs pertes s'élèvent respectivement à 100 000 $, 38 000 $ et 20 800 $. Selon leur avocat, Meldon Ellis, l'escroquerie n'aurait pas pu causer de telles pertes sans l'implication d'une grande banque et d'un régulateur licencié.

Réactions des institutions financières

Le Royal Bank a déclaré qu'il ne pouvait pas commenter l'affaire pendant qu'elle est devant le tribunal. De son côté, la BCFSA a affirmé avoir mené des enquêtes après avoir reçu des plaintes concernant Martel, mais a conclu qu'il n'y avait pas eu de faute dans son domaine de compétence.

Si l'action collective est certifiée, elle inclura automatiquement les 1 226 autres investisseurs qui, comme les plaignants, ont également subi des pertes nettes dans ce schéma.

Les conséquences de l'escroquerie

Greg Martel a disparu alors que son entreprise, My Mortgage Auction Corp. (MMAC), s'effondrait en 2023. Des mandats d'arrêt ont été émis contre lui au Canada et aux États-Unis, mais il n'a pas encore été inculpé pénalement.

Les enquêtes ont révélé que les prêts relais que Martel proposait n'existaient pas réellement. En utilisant des fonds d'investisseurs plus récents pour payer les premiers, il a réussi à maintenir son schéma Ponzi pendant un certain temps.

Les détails de l'investissement

Les plaignants ont été introduits à MMAC en 2022 et 2023, juste avant l'effondrement de l'entreprise. Ils ont investi dans des prêts relais annoncés avec des taux d'intérêt promettant entre 9 et 14 % sur des périodes de quatre mois ou moins.

Ils ont été dirigés pour transférer leurs fonds sur le compte de MMAC à la succursale du Royal Bank à Victoria. C'était la dernière fois qu'ils ont vu leur argent.

Les manquements réglementaires

Le Royal Bank, en tant qu'entité soumise à la Loi sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes, devait établir des contrôles internes et surveiller l'activité des comptes. L'action en justice allègue qu'il y avait plusieurs signaux d'alerte concernant Martel et MMAC.

Concernant la BCFSA, les plaignants affirment que l'agence a effectué seulement des "enquêtes superficielles" en 2017 et 2021, alors qu'elle avait reçu des plaintes. Ces préoccupations, si elles avaient été correctement examinées, auraient pu révéler le schéma frauduleux en cours.

Conclusion

Cette affaire met en lumière les enjeux de la réglementation dans le secteur financier. Les victimes espèrent que cette action collective permettra de faire la lumière sur les manquements des institutions et de récupérer une partie de leurs pertes. Le chemin vers la justice pourrait être long, mais les plaignants sont déterminés à obtenir des réponses.

victimes - Les victimes du système Ponzi désignent la Banque Royale et le régulateur des services financiers de la Colombie-Britannique dans une action en justice collective.