Les histoires de Mariaje López et Paca Blanco révèlent des réalités troublantes vécues par des milliers de jeunes filles. Ces femmes ont subi des traitements inhumains dans le cadre du Patronato de Protección a la Mujer, une institution active de 1941 à 1985. Leurs récits témoignent d'une époque sombre, marquée par des abus et des humiliations.
Les expériences de ces femmes sont choquantes. Mariaje López se souvient des insultes et des moqueries qu'elles ont subies. Elle raconte qu'une de ses camarades a été punie de manière horrible pour un incident accidentel. Ces actes de cruauté étaient monnaie courante au sein de l'institution.
Paca Blanco, quant à elle, a été enfermée dans une cellule si petite qu'elle ne pouvait pas se redresser. Ces punitions étaient souvent accompagnées d'humiliations, comme des examens invasifs par des hommes se disant médecins. Les filles étaient classées en fonction de leur virginité, ce qui déterminait leur sort.
Après des années de silence, les victimes ont enfin reçu une reconnaissance. La Conférence Espagnole de Religieux a organisé un acte public de pardon, où le président a exprimé des excuses pour les souffrances infligées. Il a reconnu le profond douloureux vécu par ces femmes sous des conditions injustes.
Malgré cet acte, des critiques ont émergé, notamment de la part des victimes elles-mêmes. Les cris de « ni oubli ni pardon » ont résonné, soulignant le besoin de justice et de reconnaissance authentique.
Mariaje López a été envoyée à l'âge de huit ans dans un centre dirigé par des religieuses. Elle raconte qu'elle a été privée de soins et d'éducation, se contentant de quelques heures de cours par jour. Le reste du temps, elle et ses camarades travaillaient dur, souvent sous des conditions déplorables.
Les filles étaient identifiées par des numéros, perdant ainsi leur identité. Les punitions étaient fréquentes, allant de longues heures de genoux à des travaux forcés. Mariaje se souvient de la monotonie de leur existence, où le travail était prioritaire sur leur bien-être.
Paca Blanco, face à des conditions oppressives, a choisi de se marier à 18 ans pour échapper à cette vie. Elle a traversé plusieurs réformatoires, cherchant désespérément une issue. Son désir de fuir était constant, mais chaque tentative se soldait par un échec.
Les histoires de ces femmes sont marquées par des luttes pour la survie. Même après des tentatives d'évasion, elles étaient souvent ramenées de force, subissant d'autres sévices en retour. La peur était omniprésente, et l'espoir d'une vie meilleure semblait hors de portée.
Les récits de Mariaje López et Paca Blanco sont des témoignages puissants des abus subis par des générations de jeunes filles. Leur courage à partager ces expériences contribue à la mémoire collective. Il est essentiel de ne pas oublier ces histoires pour éviter que de telles injustices ne se reproduisent. La recherche de vérité et de justice doit continuer, afin que ces femmes puissent enfin trouver la paix.