Dans un contexte de montée de la droite radicale à l'échelle internationale, Alberto Núñez Feijóo a décidé de se distancier de Vox. Il a critiqué la soumission de Santiago Abascal envers le président américain Donald Trump, prônant une approche centriste en Espagne et en Europe.
Feijóo a exprimé son souhait de rassembler les voix contre le gouvernement de Sánchez, afin de pouvoir gouverner seul à l'avenir. Il a souligné que Vox est plus préoccupé par la critique du PP que par le changement de gouvernement. "Vox a quitté tous les gouvernements autonomiques", a-t-il déclaré.
Il a également ajouté que le succès de Friedrich Merz en Allemagne représente un grand pas pour l'Union européenne, qui doit se recentrer sur des gouvernements capables d'assurer des certitudes économiques et de sécurité.
En réponse à Feijóo, Abascal a questionné son éventuelle collaboration avec les socialistes. "Les certitudes économiques et la sécurité en Europe se construisent-elles en s'associant à la gauche radicale ?", a-t-il demandé. Feijóo n'a pas réagi à cette provocation, bien qu'il continue de se distancier de Vox.
Malgré cette distance, Feijóo a aligné son discours sur l'immigration avec celui de Vox. Il a affirmé que la politique migratoire du PP est claire : fermer les frontières à l'immigration illégale.
Feijóo a déclaré que l'Espagne doit expulser les immigrants illégaux, tout en reconnaissant la nécessité de travailleurs réguliers dans plusieurs secteurs. "Nous devons sceller les frontières", a-t-il insisté, rappelant que l'Espagne est la frontière vulnérable de l'Europe.
Historiquement, le PP avait proposé d'expulser uniquement les immigrants ayant commis des délits. Toutefois, Feijóo a récemment élargi cette position, affirmant qu'il n'y a pas de place pour l'immigration illégale en Espagne ou dans l'UE.
Concernant la victoire de Merz en Allemagne, Feijóo a qualifié cela de bonne nouvelle, soulignant que cela pourrait renforcer le PP européen. Il a également noté que la montée de la droite radicale est une réaction au gouvernement de Scholz, espérant un retour à la centralité.
Interrogé sur la possibilité d'une grande coalition en Allemagne, Feijóo a affirmé que cela n'est pas envisageable en Espagne en raison de la personnalité de Sánchez, qu'il considère comme incompatible avec la politique institutionnelle.
Feijóo a clairement exprimé son désaccord avec les approches de Vox et de Sánchez, cherchant à établir une politique cohérente pour l'Espagne. Il a insisté sur la nécessité d'une position ferme sur l'immigration et d'une politique étrangère qui ne cède pas aux pressions populistes. Sa vision pourrait redéfinir l'avenir politique du PP et son rôle en Europe.