La vie de Martina Arévalo a connu un tournant radical en mars 2020, un moment qu'elle n'oubliera jamais. Elle a contracté le célèbre Covid, et bien que cela semble lointain, les effets persistent. «Faire les courses est devenu une tâche douloureuse, cela me laisse sans énergie toute la journée», raconte-t-elle.
Ce qui était autrefois des tâches simples est devenu un véritable défi. Martina, qui se décrit avec humour comme une femme forte, a vu son ancienne vie d'athlète s'évanouir. Elle se levait chaque matin à 6 heures pour ses cours de Crossfit et participait même à des Spartan Races. Aujourd'hui, elle échange les poids contre des médicaments et les burpees contre des visites chez des spécialistes.
Depuis 2020, Martina a consulté vingt-six médecins différents, prenant quotidiennement 16 médicaments. Elle souffre de graves séquelles, dont des douleurs persistantes. En tant que membre de l'Association de patients atteints de Covid persistant, elle déplore l'absence de traitement, mais garde espoir d'obtenir l'aide nécessaire.
Le Covid a récemment été reconnu comme une maladie chronique en Espagne. Ce changement a été intégré au Plan Opératif 2025-2028, une avancée saluée par Martina et ses collègues comme un premier pas significatif vers la reconnaissance de leur condition.
Le nombre de personnes ayant contracté le Covid en Espagne s'élève à 13 890 555, selon le ministère de la Santé. Martina fait partie de ces chiffres, vivant avec des symptômes tels que la fièvre, des sinusites chroniques et des problèmes de santé mentale. Elle a dû se retirer de son emploi, un sort partagé par de nombreux membres de son association.
Les symptômes cognitifs et neurocognitifs, tels que la fatigue et la «brume mentale», sont fréquents parmi ses pairs. La docteure Pilar Rodríguez Ledo, experte en Covid persistant, souligne l'importance d'un diagnostic précis pour orienter le suivi médical.
Les répercussions sur le travail sont profondes. «Seulement 15% des personnes touchées peuvent continuer à travailler au même poste», indique la docteure. De plus, 10% des patients perdent leur emploi en raison de la maladie. Ce constat met en lumière la nécessité d'une approche systématique pour traiter le Covid persistant.
La docteure rappelle que 10% des personnes ayant eu un Covid aigu développent une forme persistante. Les premiers mois de la pandémie ont vu jusqu'à 30% des cas évoluer vers cette maladie, mais ce chiffre a maintenant diminué à 6-7%.
Avec la classification du Covid comme maladie chronique, la visibilité et le traitement devraient s'améliorer. Martina se réjouit de cette avancée, espérant que cela permettra une approche intégrale comme pour d'autres maladies chroniques.
«Cela nous apporte un peu de santé», déclare Martina. Elle se réjouit que, désormais, même les médecins reconnaissent la réalité de ses douleurs. Il est temps que cette compréhension s'étende à tous les patients souffrant de Covid persistant.
La lutte de Martina Arévalo et des millions d'autres face au Covid persistant est un combat pour la reconnaissance et le soutien. Avec des avancées récentes, il y a de l'espoir pour une meilleure prise en charge. La voix de Martina est celle de nombreux patients qui aspirent à une vie normale malgré les défis quotidiens.