Une campagne financée par le gouvernement, visant à dissuader les migrants albanais de venir au Royaume-Uni, a suscité de vives critiques. L'MP Clive Lewis, représentant du Labour pour Norwich South, a qualifié la campagne Histori Nga Britania de "disparaging". Les publicités sur les réseaux sociaux ont utilisé des images de Norfolk pour transmettre un message négatif.
Les publications sur Instagram, Facebook et TikTok montraient des photos en noir et blanc de quartiers délabrés, y compris à Norwich. Ces images étaient accompagnées de témoignages d'Albanais se plaignant de leur vie au Royaume-Uni. Selon le Home Office, ces publicités mettaient en lumière les difficultés rencontrées par les migrants entrés illégalement.
Les images utilisées comprenaient des devantures de magasins fermés, recouvertes de graffiti, et des clôtures avec du fil barbelé. Une photo, prise dans la rue Theatre à Norwich, portait la légende : "Je suis en Angleterre depuis six mois. Je suis arrivé par bateau. La vie est difficile ici car je n'ai pas de travail."
Clive Lewis a exprimé son inquiétude quant à l'impact de cette campagne sur la perception de sa circonscription. Il a déclaré : "Je veux que l'immigration soit gérée de manière équitable et professionnelle. Cette campagne ne répond à aucun de ces critères." Il a également souligné que de telles actions pourraient dissuader des personnes très nécessaires à la ville.
Lewis a ajouté que Norwich accueille de nombreux étudiants et travailleurs étrangers qui contribuent à l'économie locale et aux systèmes de santé. Il a fait valoir que la campagne pourrait avoir des conséquences négatives sur l'image de la ville.
La campagne a été lancée en 2023, suite à une augmentation de l'immigration albanaise au Royaume-Uni. En 2022, 12 301 Albanais sont arrivés par la Manche, représentant 28 % des arrivées en petites embarcations. Beaucoup de ces migrants étaient des hommes adultes célibataires.
Le gouvernement travailliste a décidé de poursuivre cette campagne, malgré les critiques. Les Albanais peuvent toujours demander un visa pour des raisons de tourisme, d'affaires ou d'études, ce qui souligne la complexité de la situation migratoire.
Les critiques soulignent que cette campagne pourrait renforcer des stéréotypes négatifs à l'égard des migrants. Le spécialiste des Balkans, Andi Hoxhaj, a estimé qu'environ 40 % des Albanais quittent leur pays en quête d'opportunités économiques. Cela met en lumière la nécessité d'une approche plus équilibrée et humaine de l'immigration.
La campagne a également soulevé des questions sur la manière dont les gouvernements devraient aborder le sujet de l'immigration. Une gestion plus éthique et informée est essentielle pour éviter de telles controverses à l'avenir.
En somme, la campagne visant à dissuader les migrants albanais a provoqué un débat intense sur l'immigration et la perception de Norwich. Les critiques, notamment de Clive Lewis, soulignent les dangers d'une communication négative qui pourrait nuire à l'image de la ville. Il est crucial d'adopter une approche qui respecte la dignité des migrants tout en abordant les préoccupations liées à l'immigration.