Les festivals et les services communautaires à Toronto, Montréal et dans d'autres villes canadiennes adoptent des options alimentaires plus durables. Ces initiatives visent à réduire la consommation de viande et à promouvoir les aliments à base de plantes. Cela s'inscrit dans une lutte contre le changement climatique.
En septembre dernier, les services de soutien et d'hébergement de Toronto ont organisé un atelier sur la cuisine à base de protéines végétales. Les clients du refuge Junction Place ont pu déguster des plats comme la salade César au chou frisé et le ragoût ghanéen. Ces efforts contribuent à la promesse de la ville de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 25 % d'ici 2030.
Les Nations Unies estiment qu'un tiers des gaz à effet de serre d'origine humaine provient de l'alimentation. Ainsi, de nombreuses villes canadiennes, dont Montréal et Brampton, s'engagent à offrir moins de viandes à forte empreinte carbone et davantage de plats végétaux.
James Nowlan, directeur exécutif de l'environnement à Toronto, souligne que les émissions liées à l'alimentation sont la plus grande source d'émissions indirectes. La ville sert environ 3 200 tonnes de nourriture par an à travers ses refuges et crèches. Cela touche un grand nombre de résidents et permet de montrer l'exemple pour réduire les émissions.
Le conseil municipal de Brampton a récemment adopté une motion pour développer une stratégie alimentaire à base de plantes. Cela inclut des options végétales lors des événements et des réunions. La conseillère Navjit Kaur Brar insiste sur l'importance de répondre aux besoins de la communauté, qui comprend de nombreux végétariens et végétaliens.
Toronto a signé la déclaration C40 Good Food Cities, s'engageant à aligner ses achats alimentaires sur le régime alimentaire de santé planétaire. L'analyse des émissions a révélé que la viande de bœuf représentait seulement 3 % des achats alimentaires, mais 48 % des émissions totales. Pour cette raison, la ville teste des alternatives comme le poulet ou les protéines végétales.
Des ateliers de cuisine avec des chefs professionnels ont été organisés, où les employés ont appris à préparer des plats comme le moimoi et la soupe de pommes de terre au tahini. Les clients des refuges ont eu l'occasion de goûter ces nouvelles recettes, ce qui a suscité des retours positifs.
Anita Krajnc, coordinatrice de campagne pour le Plant Based Treaty, souligne que les villes jouent un rôle crucial dans la promotion de systèmes alimentaires durables. Depuis 2021, 39 villes, dont Edimbourg et Amsterdam, ont soutenu ce traité. Cela montre un intérêt croissant pour des politiques alimentaires plus vertes.
Malgré certaines résistances, comme à Kingston, les villes continuent d'avancer. Montréal, par exemple, a promis d'offrir au moins 75 % de plats végétariens lors des événements organisés par la ville. Les efforts pour inclure davantage d'options à base de plantes s'intensifient, répondant à une demande croissante.
Les initiatives pour réduire la consommation de viande et promouvoir les aliments à base de plantes à travers le Canada montrent un engagement fort envers un avenir plus durable. En adaptant les menus et en sensibilisant la population, ces villes prennent des mesures concrètes contre le changement climatique. Cela pourrait transformer nos habitudes alimentaires pour le meilleur.