Hausse des droits de douane : Les vinaigreries orléanaises, fournisseurs de l'Élysée et des palaces, lancent leur contre-offensive
Inauguration de la nouvelle usine de Martin-Pouret
Le vendredi 13 septembre, Paul-Olivier Claudepierre, David Matheron et Fabrice Desvignes ont célébré l'ouverture de la nouvelle usine de la vinaigrerie Martin-Pouret à Boigny-sur-Bionne. Cette entreprise, la dernière en France à maintenir la tradition du vinaigre à l’ancienne, a vu sa nouvelle installation comme une étape cruciale pour son développement.
Impact des droits de douane sur le marché
Selon Paul-Olivier Claudepierre, la hausse des droits de douane sur les produits en provenance de l’Union Européenne pourrait avoir des conséquences significatives. Bien que le marché américain ne représente que moins de 5 % de leur chiffre d'affaires de 5 millions d’euros en 2024, cette situation pourrait affecter leur stratégie commerciale.
Il souligne que la réaction négative des Canadiens envers les marques américaines présente une opportunité pour Martin-Pouret. De plus, les importateurs canadiens montrent un intérêt croissant pour le ketchup français, ce qui pourrait augmenter les ventes de l'entreprise.
Qualité et savoir-faire de Martin-Pouret
Martin-Pouret met en avant son savoir-faire traditionnel depuis 1797. Leur ketchup, par exemple, contient 50 % de sucre en moins que le ketchup américain Heinz. Claudepierre insiste sur le fait que leur vinaigre est produit de manière artisanale à partir de vin blanc fermenté en fût de chêne.
En outre, l'entreprise se distingue par son engagement environnemental, utilisant uniquement des tomates françaises. Cette approche de qualité est reconnue, avec des produits présents dans des établissements prestigieux comme l’Élysée et le Ritz.
Projets d'expansion à l'international
Martin-Pouret envisage également d'ouvrir des ateliers à La Nouvelle-Orléans, une ville symbolique pour la gastronomie et la musique. Ce projet, qui remonte à plusieurs années, est désormais plus pertinent en raison des facilités d'installation aux États-Unis.
Claudepierre explique que l'entreprise pourrait produire un vinaigre en utilisant des vins américains, tout en conservant son savoir-faire français. Cela pourrait renforcer les liens culturels entre la France et les États-Unis, et servir de symbole de réconciliation.
Conclusion
En somme, Martin-Pouret se positionne stratégiquement face aux défis du marché international. Avec une qualité reconnue et une volonté d'expansion, l'entreprise semble prête à affronter les obstacles et à saisir de nouvelles opportunités. L'avenir s'annonce prometteur pour cette entreprise emblématique du Loiret.
