Les gendarmes mènent une enquête approfondie depuis un an sur l'établissement Bétharram, une institution catholique qui était autrefois exclusivement réservée aux garçons. Ce lieu est désormais au cœur d'une affaire judiciaire qui soulève de nombreuses interrogations.
Une information judiciaire a été ouverte pour viol concernant un des gardés à vue, selon le parquet. Mercredi, trois anciens surveillants, dont un prêtre, ont été placés en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour « viols aggravés, agressions sexuelles aggravées, et violences aggravées ».
Un des suspects, un ex-prêtre nonagénaire, a été interpellé, mais son interrogatoire a été interrompu par le parquet de Pau. À ce jour, aucune indication sur les suites de la procédure n'a été communiquée.
Les gendarmes ont recensé plus de 132 plaintes concernant des abus au sein de l'institution. Les victimes, qui étaient enfants ou adolescents à l'époque des faits, rapportent des actes de violence physique et psychologique, ainsi que des agressions sexuelles répétées.
Selon Alain Esquerre, porte-parole du collectif des victimes, certaines plaintes ne sont pas soumises à la prescription, ce qui pourrait permettre des poursuites judiciaires. Cette situation met en lumière l'ampleur des abus qui ont eu lieu dans cette institution.
Les mises en examen interviennent peu après une réunion entre des victimes et François Bayrou. Plusieurs témoignages l'accusent d'avoir été au courant des accusations concernant l'établissement dans les années 1990, ce qu'il dément fermement.
Cette affaire a des répercussions au-delà de la sphère judiciaire, touchant également le monde politique. Les implications de ces révélations continuent d'inquiéter les responsables publics.
L'affaire Bétharram révèle des abus graves au sein d'une institution catholique. Les enquêtes en cours et les nombreuses plaintes témoignent d'une réalité troublante. Il est crucial que la justice prenne toutes les mesures nécessaires pour faire la lumière sur ces événements et apporter justice aux victimes.