La récente décision du Tribunal Supérieur de Justice de Catalogne (TSJC) a suscité de vives réactions. L'ancienne ministre de l'Égalité, Irene Montero, a qualifié ce jugement de "violence institutionnelle" et de "justice patriarcale". Cette affirmation met en lumière les enjeux sociétaux autour des affaires d'agression sexuelle.
Le tribunal a annulé la condamnation de Dani Alves, qui avait été initialement condamné à quatre ans et six mois de prison pour agression sexuelle. Cette décision, qui peut être contestée, a été interprétée par Montero comme un signal inquiétant pour la protection des femmes. Elle déclare que cela "maintient la culture de l'impunité des agresseurs".
Le jugement du TSJC a été rendu à l'unanimité, en réponse à un recours déposé par la défense d'Alves. Dans son analyse, le tribunal remet en question la fiabilité du témoignage de la victime. Il souligne que certaines parties de son récit ne correspondent pas à la réalité, notamment celles qui sont vérifiables par des enregistrements vidéo.
Le tribunal a ainsi évoqué des insuffisances probatoires qui ont conduit à la décision d'annuler la condamnation. Selon le jugement, il a été établi que Alves et la jeune femme "ont eu des relations sexuelles", mais cela ne constitue pas une agression sexuelle sans un consentement explicite.
La réaction d'Irene Montero a été immédiate sur les réseaux sociaux. Elle a souligné l'importance du consentement dans les relations sexuelles, affirmant que "sans consentement, il s'agit d'une agression". Cette position est essentielle dans le débat public sur la violence de genre et les droits des femmes.
Les mouvements féministes ont également exprimé leur indignation face à cette décision. Ils craignent que des jugements similaires puissent renforcer la culture du doute autour des témoignages des victimes d'agression sexuelle, décourageant ainsi les femmes de se manifester.
La décision du TSJC concernant Dani Alves soulève des questions cruciales sur la justice et la protection des victimes. Les déclarations d'Irene Montero mettent en exergue les défis auxquels les femmes font face dans le système judiciaire. Il est impératif de continuer à lutter pour une justice qui protège véritablement les droits des victimes et condamne les agresseurs.