
Le ministre a déclaré que trop de victimes féminines de violence sont incarcérées, lors de la visite de la BBC à la prison pour femmes HMP Send. Cette prison, située dans la campagne du Surrey, abrite des femmes dont la plupart ont été condamnées pour des infractions non violentes.
Tina, une détenue de 40 ans, a partagé son expérience d'abus domestique et de toxicomanie. Elle a été forcée de se marier à 16 ans, ce qui a conduit à des décennies de violence. Aujourd'hui, elle purge une peine de six ans pour importation de drogues de classe A, tout en exprimant des regrets pour ses choix.
À HMP Send, le personnel aide les détenues à devenir de meilleures versions d'elles-mêmes. Cependant, Tina estime que beaucoup de ce qu'elle a fait en prison aurait pu se faire dans la communauté, remettant en question la nécessité de sa peine.
En 2020, près de 72 % des femmes incarcérées l'étaient pour des infractions non violentes. Selon le Ministère de la Justice, plus de la moitié des femmes en prison ont été victimes de violence domestique. Cela soulève des questions sur la manière dont le système pénal traite ces femmes vulnérables.
Lord Timpson, ministre des prisons, a souligné que beaucoup de ces femmes sont des victimes d'abus domestiques. Il a appelé à un changement de politique pour réduire le nombre de femmes incarcérées pour des infractions mineures.
HMP Send présente un environnement différent des prisons pour hommes. Les détenues vivent dans six blocs de cellules, et l'atmosphère est moins bruyante. Les femmes sont incarcérées pour des crimes variés, allant du meurtre à la prostitution.
Behnaz, une détenue de 25 ans, a exprimé son scepticisme quant à la réhabilitation en prison. Elle a souligné que l'expérience carcérale peut aggraver les problèmes psychologiques, mais elle assume la responsabilité de ses actes.
De nouvelles lois devraient réduire les peines d'emprisonnement de courte durée. Cela pourrait diminuer le nombre de femmes incarcérées, car 16 % des femmes purgent des peines de 12 mois ou moins. Le secrétaire d'État à la justice, Robert Jenrick, a insisté sur la nécessité de garder les délinquants hyper-prolifiques derrière les barreaux.
Cependant, des préoccupations subsistent concernant le manque de services de soutien et de programmes de réhabilitation. Les agents de probation craignent de ne pas pouvoir répondre aux besoins complexes des femmes dans la communauté.
Le système pénal doit évoluer pour mieux répondre aux besoins des femmes. Les statistiques montrent un taux de récidive élevé parmi les détenues, ce qui souligne l'importance d'une approche plus humaine et réhabilitative. La société doit réfléchir à des solutions alternatives pour éviter le cycle de l'incarcération.