En 2024, les victimes de violence de genre ont diminué de 5,2 % pour les cas ayant bénéficié de mesures cautérales. Cependant, le nombre de condamnés pour agression envers leur partenaire ou ex-partenaire a augmenté de 5,1 % par rapport à l'année précédente. Ces données, fournies par l'Institut National de Statistique (INE), soulignent l'impact des actions judiciaires sur cette tendance.
Au total, 39 056 personnes ont été condamnées pour violence de genre et 9 229 pour violence domestique. Parmi ces derniers, 3 155 étaient des femmes. Les condamnations se rapportent à des affaires enregistrées dans le Registre Central pour la Protection des Victimes de la Violence Domestique et de Genre.
Les procédures pour violence de genre ont été clôturées en moins de six mois dans 73,2 % des cas. En revanche, pour la violence domestique, une sentence ferme a été prononcée en moins d'un an dans 61,2 % des affaires. Ces chiffres montrent une certaine efficacité dans le traitement des cas de violence.
De plus, le nombre d'agresseurs signalés par leur partenaire a diminué de 5,2 %, tandis que les mesures cautérales ont également baissé de 5,8 %. Ces tendances indiquent une évolution dans la dynamique des signalements et des interventions.
Environ 39,9 % des femmes victimes de violence de genre avaient une relation de couple avec l'agresseur, tandis que 37,8 % étaient des ex-novias. Par ailleurs, le nombre de victimes en cours de séparation a chuté de 7,2 % en 2024, ce qui peut refléter une dynamique de relations plus saines.
Il est crucial de noter que l'Observatoire de Violence Domestique a rapporté une baisse significative des meurtres liés à la violence machiste, avec une réduction de 17,2 % par rapport à 2023. Cependant, le rapport souligne également la présence de 1 758 mineurs victimes de violence de genre, ce qui reste préoccupant.
Malgré ces avancées, des associations féministes continuent de dénoncer la malversation des fonds du Pacto de Estado contre la violence de genre. En février, un nouveau Pacto a été approuvé, augmentant de 50 % les fonds disponibles, mais des critiques persistent concernant leur exécution.
Le Parti Populaire a souligné la mauvaise gestion des fonds, affirmant qu'ils n'ont pas été utilisés là où ils étaient nécessaires. De plus, des changements liés à la Loi Organiques sur l'efficacité du Service Public de Justice pourraient entraîner une surcharge des tribunaux.
En somme, les données de 2024 montrent des progrès dans la lutte contre la violence de genre, avec une diminution des victimes et une amélioration des délais judiciaires. Cependant, des défis subsistent, notamment en ce qui concerne la gestion des ressources et la protection des victimes. Il est essentiel de continuer à surveiller ces évolutions pour garantir un avenir plus sûr.