Le constat est accablant. Plus de 200 membres des forces de l’ordre ont été mis en cause pour des violences sexuelles depuis 2012. Les directions de la police et de la gendarmerie nationale affirment agir dès que les cas sont étayés.
Selon le site Disclose, en collaboration avec France 2, 215 fonctionnaires ou militaires ont été accusés de faits allant du harcèlement sexuel au viol entre 2012 et 2025. Cela représente un total de 429 victimes dans 130 villes, majoritairement des femmes (76 %).
Les victimes incluent des collègues (182), des proches (78), ainsi que des personnes interpellées (75) et des femmes venues porter plainte (57). Ce contexte met en lumière la proximité entre les agresseurs et leurs victimes.
Les mis en cause ont parfois utilisé des fichiers internes pour cibler leurs victimes, simulé des perquisitions, ou encore profité de leur statut pour imposer le silence. Ces actes sont inacceptables et doivent être dénoncés.
Depuis 2021, la Direction des ressources humaines de la police nationale a recensé 18 dossiers de violences sexuelles. Après enquête, deux personnes ont été radiées suite à des décisions de justice. Seize autres ont subi des sanctions, dont huit ont été révoquées.
En parallèle, la gendarmerie a prononcé 223 sanctions disciplinaires en trois ans pour des faits de violences sexistes et sexuelles. Cela inclut des jours d’arrêt et des résiliations de contrats.
En 2023, 260 enquêtes administratives ont été menées dans la gendarmerie. Parmi elles, 18 ont concerné des suspicions de harcèlement sexuel. Une fiche intitulée « violences sexistes et sexuelles : tolérance zéro ! » a été diffusée pour sensibiliser les gendarmes.
Le ministère de l’Intérieur souligne l’importance de la formation des futurs policiers et gendarmes. Toute la chaîne hiérarchique est impliquée dans l’identification, la prévention et la lutte contre ces violences.
La situation des violences sexuelles au sein des forces de l'ordre est préoccupante. Les mesures prises doivent être renforcées pour garantir un environnement sûr et respectueux. La lutte contre ces violences est essentielle pour restaurer la confiance du public.