Le cinéma français est en pleine effervescence, avec des voix qui s'élèvent pour dénoncer les violences sexuelles. Lors d'un festival à New York, l'actrice et réalisatrice Judith Godrèche a partagé ses réflexions sur ce sujet crucial. Son court-métrage « Moi aussi » met en lumière des histoires de victimes et souligne l'importance de briser le silence.
Judith Godrèche, figure emblématique de MeToo en France, a exprimé son désarroi face à la situation actuelle. Lors de sa présentation, elle a déclaré que chaque fois qu'une porte s'ouvre, elle se referme rapidement. Elle a déploré le manque de soutien des politiques, soulignant un « terrifiant silence » sur les violences sexuelles.
Lors de l'événement, elle a évoqué la lutte contre le patriarcat et le pouvoir. Godrèche a insisté sur le fait que ceux qui continuent à se battre se retrouvent souvent épuisés. Son discours, émouvant, a touché de nombreuses personnes présentes.
En début 2024, Judith Godrèche a fait la une des journaux en accusant le cinéaste Benoît Jacquot de viol. Elle a également mentionné Jacques Doillon pour des agressions sexuelles survenues durant son adolescence. Ces révélations ont suscité une onde de choc dans le milieu du cinéma français.
Jacquot, qui avait eu une relation avec Godrèche alors qu'elle n'avait que 14 ans, a été mis en examen pour des faits similaires concernant d'autres actrices. Cette situation met en lumière les enjeux de pouvoir et de violence dans l'industrie cinématographique.
Judith Godrèche a également abordé le scandale des violences sexuelles dans l'école privée catholique Notre-Dame-de-Bétharram. Elle a accusé le Premier ministre français, François Bayrou, d'avoir été informé sans agir. Pour elle, ce silence est « terrifiant » et montre l'inaction des autorités face à ces questions.
Elle a déclaré que chaque scandale suscite une attention médiatique, mais que la réponse politique est souvent insuffisante. Ce cycle de silence et d'oubli doit être rompu pour permettre aux victimes de se faire entendre.
Dans son court-métrage, Judith Godrèche a rassemblé des témoignages de nombreuses victimes anonymes. Sa fille, Tess Barthélémy, apparaît également dans ce projet. Godrèche souligne l'importance de montrer que ce n'est pas seulement son histoire, mais celle de nombreuses personnes.
Elle insiste sur le fait qu'être une icône peut être dangereux, car cela peut créer une distance entre elle et les autres victimes. Son objectif est de rappeler que chaque voix compte dans cette lutte contre les violences sexuelles.
Judith Godrèche, à travers son court-métrage et ses déclarations, met en lumière des sujets essentiels. Son engagement pour les victimes de violences sexuelles est un appel à la mobilisation collective. Il est crucial de continuer à parler, à dénoncer et à soutenir ceux qui ont été touchés par ces tragédies.