À l'université de Tours, un rapport a mis en lumière les dérives d'un groupe d'étudiants en médecine. Ce rapport a été commandé à la suite d'une banderole sexiste déployée lors d'une soirée d'intégration, révélant des pratiques jugées systémiques.
Rédigé par l'Inspection générale de l'éducation du sport et de la recherche (IGESR), le rapport a conclu à des faits de bizutage, d'actes humiliants, et de rapports sexuels non consentis entre octobre 2023 et septembre 2024. Ces constatations sont alarmantes et nécessitent une réaction immédiate.
Pour lutter contre ces violences, l'université a dévoilé un plan d'action comprenant 27 mesures, dont certaines doivent être appliquées immédiatement. Ce plan inclut la saisine de la commission disciplinaire contre 20 étudiants de l'association des Carabins, impliqués dans l'incident.
De plus, les financements et conventions d'occupation des locaux pour toutes les associations étudiantes de la faculté de médecine ont été suspendus. L'université a également demandé le déploiement d'une campagne de sensibilisation sur les violences sexistes et sexuelles.
Philippe Roingeard, président de l'université, a déclaré que les témoignages du rapport étaient édifiants et que les faits étaient pénalement répréhensibles. Il a souligné un phénomène systémique au sein de certaines associations étudiantes, appelant à une responsabilité collective pour mettre fin à ces pratiques.
La ministre de l'Éducation, Elisabeth Borne, a salué la décision de l'université, affirmant que face à de telles dérives, la seule réponse acceptable est la fermeté. Elle a exprimé sa confiance dans la mise en œuvre rapide des mesures du plan d'action.
La situation à l'université de Tours met en évidence des problèmes graves de violences sexistes et de bizutage. Les mesures annoncées sont un premier pas vers une réforme nécessaire pour protéger les étudiants. Il est crucial que l'université et les autorités agissent rapidement pour garantir un environnement sûr et respectueux pour tous.