Mardi matin, l'ancien président costaricien Oscar Arias a reçu un courriel l'informant de l’annulation de son visa touristique et d’affaires par les États-Unis. À 84 ans, Arias a été président à deux reprises, de 1986 à 1990 et de 2006 à 2010. Il a également reçu le prix Nobel de la paix en 1987 pour ses efforts visant à mettre fin aux guerres civiles en Amérique centrale.
Aucune raison précise n’a été fournie pour justifier cette décision. Cependant, Arias a récemment critiqué la politique actuelle de Donald Trump, notamment en ce qui concerne les droits de douane et les expulsions de migrants. Ses déclarations ont suscité des interrogations sur les motivations derrière cette annulation.
Oscar Arias a exprimé son inquiétude concernant l'évolution de la démocratie aux États-Unis. Lors d'une déclaration à la presse, il a affirmé que les États-Unis, autrefois un paradigme de la démocratie, présentent aujourd'hui des caractéristiques d’autocratie. Cette observation a été partagée avec regret, soulignant son attachement aux valeurs démocratiques.
De plus, il a critiqué le président costaricien actuel, Rodrigo Chaves, pour ses relations étroites avec Washington. Arias l'accuse de se plier aux ordres de l’administration Trump, ce qui remet en question l’autonomie du Costa Rica sur la scène internationale.
La révocation de visa d'Oscar Arias n'est pas un cas isolé. D'autres anciens présidents centraméricains ont également perdu leur visa, souvent en raison de poursuites judiciaires pour corruption. Cette tendance soulève des préoccupations sur la manière dont les États-Unis gèrent les anciens dirigeants de la région.
Des médias locaux rapportent que plusieurs députés costariciens auraient également subi des pertes similaires de visa. Cela soulève des questions sur les critères utilisés par les États-Unis pour annuler ces documents.
Les droits de douane imposés par Trump ont également un impact significatif sur les relations commerciales entre les États-Unis et d'autres pays. Par exemple, une taxe de 10 % a été appliquée à une base militaire américaine de l’Océan Indien, affectant les échanges commerciaux.
Les exportations de la France vers les États-Unis, notamment dans des secteurs comme l’aéronautique, les parfums, et les alcools, sont également touchées par ces mesures. Cela pourrait avoir des répercussions sur l'économie locale et les relations bilatérales.
La révocation du visa d'Oscar Arias soulève des questions sur la politique étrangère des États-Unis et son impact sur les anciens dirigeants. Les critiques d'Arias mettent en lumière des préoccupations plus larges concernant la démocratie et les relations internationales. Alors que la situation évolue, il sera intéressant de voir comment cela influencera les relations entre le Costa Rica et les États-Unis.