Le Premier ministre Sir Keir Starmer a promis de réformer un système migratoire jugé "cassé". Parmi les réformes envisagées, le renforcement des tests d'anglais pour tous les demandeurs de visa et leurs dépendants adultes est prévu. Ces changements visent à rendre le système plus contrôlé et équitable.
Les migrants devront désormais attendre dix ans pour demander un statut de résident, au lieu de cinq ans. Ce nouveau cadre vise à instaurer un système de migration plus sélectif. Les règles de migration du Parti travailliste, qui seront publiées prochainement, sont attendues avec impatience.
Chris Philp, le secrétaire d'État à l'intérieur, a critiqué cette approche, la qualifiant de blague. Il a promis de faire pression sur le Parlement pour établir un plafond sur la migration. Cela souligne les tensions politiques autour de cette question cruciale.
Pour la première fois, les dépendants adultes devront prouver des compétences linguistiques de base. Cela vise à faciliter leur intégration et à les protéger contre l'exploitation. Selon les recherches, la maîtrise de l'anglais est essentielle pour l'emploi des migrants.
En effet, une étude de l'Observatoire des migrations de l'Université d'Oxford a révélé que 90% des migrants parlaient bien anglais. Cependant, ceux ayant de faibles compétences linguistiques ont plus de difficultés à trouver un emploi.
Les nouvelles mesures entraîneront un allongement du processus de régularisation, rendant plus difficile l'accès au statut permanent. La directrice de l'Observatoire des migrations a noté que cela pourrait générer plus de revenus pour le Home Office grâce aux frais de visa.
Sir Keir a décrit ces réformes comme une rupture nette avec le passé, affirmant que le statut de résident doit être un privilège à mériter. Cela pourrait également réduire la migration nette, qui a atteint un niveau record de 906 000 en juin 2023.
Le Parti travailliste prévoit de modifier les règles concernant les travailleurs de soins. Il sera désormais interdit de recruter ces travailleurs à l'étranger, forçant les entreprises à embaucher des nationaux britanniques. Cette décision pourrait réduire de 50 000 le nombre de travailleurs peu qualifiés entrant au Royaume-Uni.
Les Libéraux-démocrates ont qualifié le système migratoire d'être en morceaux et ont exprimé leur désir de voir des réformes qui fonctionnent pour l'économie. Le Parti conservateur, tout en soutenant certaines mesures, a également appelé à un vote sur un plafond de migration.
Les promesses de réforme de Sir Keir Starmer visent à instaurer un système migratoire plus rigoureux et juste. Cependant, les critiques soulignent le risque de séparation des familles et les défis d'intégration. Ce débat continue d'évoluer alors que des changements significatifs sont à l'horizon.