La lutte de pouvoir pour l'avenir de Prisa et de la nouvelle télévision en clair a pris une nouvelle tournure récemment. Le ministre pour la Transformation Digitale, Óscar López, a été clair ce jeudi concernant les pressions potentielles sur Telefónica ou Prisa pour participer à l'appel d'offres du nouveau canal de télévision. "Descartalo", a-t-il affirmé lors d'un petit-déjeuner organisé par Europa Press.
Les déclarations de López interviennent après qu'une interview d'Arnaud de Puyfontaine, directeur général du groupe Vivendi, ait été publiée par l'agence Efe. Dans cette interview, il a nié avoir subi des pressions pour vendre son 11% dans Prisa, affirmant n'avoir reçu aucune menace.
De Puyfontaine a précisé qu'il n'avait pas eu de contacts ultérieurs avec le gouvernement, une version qui coïncide avec celle fournie par le ministre. Il a également mentionné une réunion de travail avec Marc Murtra, le président de Telefónica, soulignant leur collaboration étroite depuis de nombreuses années.
Il a ajouté que leur conversation avait été "très précieuse" pour l'avenir de leur relation, en mettant en avant le travail réalisé par Havas pour Telefónica. Toutefois, il a regretté que de nombreuses interprétations aient été faites sans justification.
Concernant Prisa, De Puyfontaine a souligné l'intérêt de Vivendi à travailler au sein du groupe espagnol de médias, en raison de son projet d'entreprise. Il a exprimé la volonté de jouer "le rôle mature d'un investisseur" aligné avec les objectifs de l'entreprise.
Actuellement, Vivendi détient 11% du capital de Prisa et pourrait atteindre 15% selon les statuts, bien que le directeur n'ait pas précisé s'ils envisageraient de le faire. "Pour moi, cela ne changerait rien", a-t-il déclaré.
De Puyfontaine n'a pas clarifié s'ils soutiennent Joseph Oughourlian en tant que président non exécutif de Prisa. Il n'a pas non plus indiqué quelle position ils pourraient adopter lors de la prochaine assemblée générale des actionnaires.
En ce qui concerne la possibilité pour Prisa de lancer un canal de télévision, il a semblé se positionner contre, affirmant que de tels projets nécessitent une grande investissement et sont très incertains. "La priorité est de garantir la soutenabilité et la solidité de Prisa", a-t-il insisté.
En résumé, la situation chez Prisa reste complexe avec des enjeux financiers fragiles. Les déclarations du ministre et du directeur de Vivendi soulignent les tensions et les incertitudes entourant l'avenir du groupe. La collaboration entre les parties semble essentielle, mais la prudence est de mise face aux défis à venir.