Les voitures électriques chinoises deviennent de plus en plus élégantes et abordables, mais quel en est le véritable coût ? La montée de ces véhicules électriques (VE) moins chers suscite des interrogations sur leur impact sur le marché mondial.
En Chine, la voiture appelée Seagull attire l'attention par son design moderne et ses phares inclinés. Bien qu'elle soit petite et conçue pour la ville, son lancement en Europe sous le nom de Dolphin Surf pourrait avoir des conséquences majeures. Avec un prix d'environ 18 000 £ au Royaume-Uni, elle est considérée comme très abordable pour un VE.
La Dolphin Surf n'est pas le modèle le moins cher sur le marché, mais elle représente une menace pour les marques établies. BYD, le constructeur derrière ce véhicule, est devenu le plus grand fabricant de VE au monde, dépassant Tesla en 2024. Son ambition est de devenir le numéro un sur le marché britannique d'ici dix ans.
Les marques chinoises, telles que Nio et Xpeng, commencent à s'imposer sur le marché européen. En 2024, 17 millions de voitures à batterie et hybrides rechargeables ont été vendues dans le monde, dont 11 millions en Chine. Les marques chinoises ont capté 10 % des ventes mondiales de VE en dehors de leur pays, un chiffre qui devrait continuer à croître.
Cette situation est perçue comme une bonne nouvelle pour les consommateurs, qui bénéficieront de véhicules électriques de qualité à des prix plus accessibles. Cependant, la montée en puissance de ces marques pose des défis de sécurité, car des experts s'inquiètent des risques liés à la cybersécurité.
Depuis l'adhésion de la Chine à l'OMC en 2001, son industrie automobile a connu un développement rapide. L'initiative "Made in China 2025" a intensifié cette croissance, mais a également suscité des critiques internationales. Les entreprises comme BYD, initialement fabricant de batteries, ont profité d'un soutien gouvernemental important.
La concurrence en Chine est devenue acharnée, poussant les marques à chercher des opportunités à l'étranger. Alors que le marché européen semblait difficile d'accès, la transition vers les voitures électriques a ouvert de nouvelles portes pour les marques chinoises.
Les inquiétudes concernant l'invasion des VE chinois sur les marchés internationaux ont conduit à des réactions gouvernementales. Aux États-Unis, des droits de douane sur les VE chinois ont été augmentés, tandis que l'UE a imposé des tarifs supplémentaires. Ces mesures visent à protéger les fabricants locaux face à la concurrence.
Les fabricants européens, comme Renault, s'efforcent de développer leurs propres modèles abordables. L'usine de Renault à Douai utilise des techniques de production modernes pour rester compétitive. Malgré ces efforts, la pression des marques chinoises reste forte.
Les voitures modernes, souvent connectées à Internet, soulèvent des préoccupations en matière de cybersécurité. Des experts mettent en garde contre le risque de piratage et d'utilisation de logiciels espions. Des allégations ont été formulées concernant des technologies chinoises pouvant être contrôlées à distance.
Bien que la Chine ait nié ces accusations, certains experts estiment qu'il est crucial de surveiller la sécurité des véhicules électriques. La réalité est que la technologie chinoise est désormais omniprésente dans l'industrie automobile mondiale.
Les voitures électriques chinoises, bien que séduisantes et abordables, posent des défis importants pour le marché mondial. Entre la concurrence accrue et les préoccupations de sécurité, l'avenir des VE en Europe et ailleurs dépendra de la capacité des fabricants à s'adapter et à innover. L'essor de ces véhicules est un phénomène à surveiller de près.