La Gambie enquête sur la vente des voitures de luxe, des vaches et des bateaux de l'ancien président

Enquête sur la vente des biens de l'ex-président gambien

Le gouvernement gambien a annoncé une enquête sur la vente des biens saisis de l'ancien président Yahya Jammeh. Cette décision fait suite à de widespread public concern concernant la vente d'actifs, y compris des véhicules de luxe et du bétail, alors qu'une commission était encore en cours d'examen.

Contexte de l'enquête

Des irrégularités et un manque de transparence dans la vente des actifs ont été révélés par une enquête menée par un journal local. Cela a entraîné des protests organisées par des jeunes, qui demandent des comptes au gouvernement. Dans une allocution télévisée, le président Adama Barrow a promis une transparence totale dans l'enquête.

Jammeh, qui a pris le pouvoir lors d'un coup d'État en 1994, est accusé d'avoir orchestré un vol massif de fonds publics. Il est également impliqué dans de graves violations des droits de l'homme, y compris des meurtres et des emprisonnements de ses opposants.

Les conclusions de la commission Janneh

En 2017, le président Barrow a mis en place une commission pour enquêter sur la corruption et les abus financiers de Jammeh. Connue sous le nom de commission Janneh, elle a recommandé la confiscation des biens liés à Jammeh et à ses associés. Les résultats ont révélé qu'il aurait volé au moins 360 millions de dollars.

Les biens saisis incluent des tracteurs, des véhicules, et d'autres objets de valeur. En 2019, Barrow a autorisé une taskforce ministérielle pour superviser la récupération de ces actifs, avec des mises à jour régulières au cabinet.

Accusations de ventes frauduleuses

Un rapport d'investigation a accusé des hauts fonctionnaires de vendre des actifs à eux-mêmes et à leurs proches à des prix inférieurs à ceux du marché. Cette révélation a suscité une indignation sur les réseaux sociaux, entraînant des manifestations à Banjul. De nombreuses personnes ont été arrêtées, dont des journalistes, mais ont été libérées par la suite.

Le gouvernement a publié une liste détaillée des actifs déjà vendus. Cependant, certains véhicules de luxe de Jammeh, comme sa Rolls Royce et sa Bentley, ne figuraient pas sur cette liste. Il reste incertain si ces véhicules ont été vendus ou expédiés à Jammeh, qui a été autorisé à emporter certains biens.

Réactions du gouvernement et des citoyens

Le ministère de la Justice a déclaré que la vente avait suivi un processus légal. Barrow a également indiqué qu'il avait convoqué une réunion du cabinet pour discuter des ventes. Il a promis que les résultats des enquêtes seraient rendus publics et que des mesures seraient prises contre les responsables.

Cependant, des activistes et des partis d'opposition ont exprimé leur méfiance envers le processus. Yayah Sanyang, un député d'opposition, a appelé à une enquête indépendante, affirmant que le parlement était composé de partisans du parti au pouvoir.

Conclusion

La situation en Gambie soulève des questions cruciales sur la transparence et la responsabilité du gouvernement. Les citoyens attendent des réponses claires et des actions concrètes concernant la gestion des biens saisis. La confiance du public dans les institutions est en jeu, et le président Barrow devra agir rapidement pour restaurer cette confiance.