La Union Européenne souhaite à tout prix éviter une guerre commerciale avec les États-Unis. Elle affirme que si elle est frappée de manière injuste, elle répondra avec fermeté et proportionnalité. Cependant, l'UE insiste sur la nécessité d'éviter une escalade qui nuirait aux deux blocs, représentant 800 millions de personnes et la principale artère commerciale du monde.
Pour cela, le vice-président communautaire Maros Sefcovic, qui a précédemment négocié avec le Royaume-Uni et cherché des accords énergétiques, s'est rendu à Washington. Il a rencontré les principaux responsables de la nouvelle administration américaine, y compris le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, récemment confirmé par le Sénat.
Lors de cette réunion, Sefcovic a souligné l'importance d'un dialogue constructif pour éviter des mesures et contre-mesures douloureuses. "Nous partageons certains des mêmes défis, comme l'excès de capacité mondiale", a-t-il déclaré. Il a également mentionné que la UE fait partie de la solution, et non du problème.
Il a insisté sur les avantages mutuels d'une intégration des chaînes d'approvisionnement stratégiques. Sefcovic a ajouté que, comme les États-Unis protègent leurs intérêts, l'Union Européenne fait de même. Cette approche vise à créer un climat de coopération plutôt que de conflit.
Bruxelles a apporté des chiffres significatifs à Washington, affirmant que "nous échangeons 1,7 billion de dollars". Chaque jour, 400 millions de biens traversent l'Atlantique. De plus, les Européens sont les premiers investisseurs aux États-Unis, soutenant trois millions d'emplois.
Sefcovic a noté que bien que les États-Unis aient un déficit commercial de 150 milliards de dollars avec l'UE, ils bénéficient d'un surplus de services de 100 milliards. Il a souligné que ces chiffres, représentant seulement 3% du total, sont surmontables.
Malgré les chiffres et la bonne volonté, l'Europe est consciente que cela ne suffira pas. L'obsession de Trump pour le commerce équitable le pousse à croire que le monde entier profite des États-Unis. Il considère que des pays comme l'Allemagne et l'UE devraient faire preuve de reconnaissance plutôt que de concurrence injuste.
En réponse, Sefcovic a proposé de revoir à la baisse les droits de douane que les voitures américaines paient pour accéder au marché européen. Cependant, il n'a pas précisé si des concessions seraient demandées en retour, soulignant que la situation commerciale doit être vue dans son ensemble.
Le commissaire a cité des figures historiques pour encourager la coopération : "Nous sommes dans le même bateau que nos partenaires commerciaux". Il a appelé les États-Unis à éviter une guerre commerciale, en rappelant que des mesures restrictives entraîneraient des contre-mesures.
Sefcovic a conclu en affirmant que si l'UE est frappée par des mesures injustes, elle réagira de manière appropriée. Toutefois, il a exprimé le souhait d'éviter toute spéculation sur les volumes ou les valeurs, appelant à une approche collaborative pour prévenir les conflits.
En somme, l'UE cherche à établir un dialogue constructif avec les États-Unis afin d'éviter des tensions commerciales. Les enjeux sont considérables, tant sur le plan économique que social. La coopération est essentielle pour le bien-être des deux blocs et pour maintenir la stabilité du commerce mondial.