Des dizaines de tractopelles et d'autres engins de chantier ont été volés en Nouvelle-Aquitaine au cours de l'année écoulée. Le réseau criminel était très bien organisé. Quatre personnes interpellées mardi vont être prochainement jugées à Bordeaux, suite au démantèlement d’un réseau de vols de mini-pelles, dont le préjudice est estimé à plus de 4 millions d’euros.
Depuis fin 2023, une recrudescence des vols d’engins de chantier de type mini-pelles a été constatée, principalement en Gironde. Selon la gendarmerie nationale, 90 engins ont été dérobés au cours des 12 derniers mois. La valeur unitaire de chaque engin oscille entre 40 000 et 80 000 euros.
Pour passer inaperçus sur les chantiers, les malfaiteurs utilisent un fourgon faussement plaqué, attelé d’une remorque plateau. Ils sont parfois équipés d’un gyrophare amovible et portent des chasubles fluorescentes. Cela leur permet d’agir sans éveiller les soupçons.
Face à l’ampleur du phénomène, une enquête a été mise en place par la section de recherches de Bordeaux. Cette enquête, débutée le 12 novembre 2024, a permis d’identifier une équipe organisée d’individus gravitant dans la sphère des engins de chantier.
Le 11 mars, huit personnes ont été arrêtées dans plusieurs départements, dont la Gironde et les Landes. Des mini-pelles, une tractopelle, des remorques et un brouilleur tracker GPS ont été saisis. Trois personnes poursuivies pour 10 faits de vol en réunion ont été placées sous contrôle judiciaire.
La lutte contre le vol d'engins de chantier en Nouvelle-Aquitaine est en cours, avec des arrestations significatives. La gendarmerie continue de surveiller la situation pour prévenir de nouveaux vols et protéger les biens des entreprises. Le démantèlement de ce réseau est un pas important vers la sécurité des chantiers.