Recours des populistes d'extrême droite roumains contre l'interdiction de vote

Appel de Calin Georgescu contre l'interdiction électorale

Le populiste de droite roumain, Calin Georgescu, a déposé un appel contre la décision du Bureau Électoral Central (BEC) qui l'a exclu de l'élection présidentielle de mai. Cette décision a été prise après un vote de 10 contre 4, affirmant qu'il ne respectait pas les conditions légales.

Le tribunal constitutionnel se réunira mardi après-midi pour examiner cet appel. Un jugement final est attendu d'ici mercredi soir. Georgescu a contesté cette décision, déclarant que le BEC avait dépasse ses pouvoirs légaux en l'excluant.

Contexte de l'exclusion

La décision du BEC fait suite à l'annulation du premier tour des élections de novembre dernier, où Georgescu avait terminé en tête. Cette annulation a été motivée par des révélations d'une ingérence russe via des comptes TikTok. Dans son appel, Georgescu a soutenu que cette annulation ne devrait pas affecter sa candidature pour le scrutin de mai.

Il a qualifié l'interdiction d'un "coup direct au cœur de la démocratie mondiale". Cette décision a provoqué des tensions à Bucarest, où des manifestations ont éclaté, entraînant des affrontements entre la police et des milliers de partisans de Georgescu.

Réactions et manifestations

Des manifestations ont eu lieu dimanche soir, avec des incidents violents signalés, y compris des voitures retournées et des vitrines brisées. Au moins quatre personnes ont été arrêtées. Georgescu a publié une vidéo sur les réseaux sociaux, remerciant le peuple roumain tout en appelant à éviter la violence.

George Simion, un allié de Georgescu et leader du parti d'opposition Alliance pour l'Unité des Roumains (AUR), a déclaré que la Roumanie était "au cœur d'un coup d'État". Ses commentaires ont suscité une enquête du procureur général pour incitation à la violence.

Implications politiques

Georgescu, qui a critiqué l'UE et l'OTAN, a vu son soutien croître malgré les accusations d'ingérence étrangère. Le mois dernier, le vice-président américain JD Vance a accusé la Roumanie d'annuler les élections sur la base de soupçons infondés de ses services de renseignement.

Des figures politiques, y compris des conseillers de Trump, ont exprimé leur solidarité avec Georgescu, remettant en question la légitimité des décisions judiciaires en Roumanie. Cela souligne les tensions croissantes autour de la démocratie dans le pays.

Conclusion

La situation politique en Roumanie reste tendue alors que le tribunal constitutionnel s'apprête à se prononcer sur l'appel de Georgescu. Les réactions aux décisions du BEC et les manifestations qui en découlent soulignent l'importance cruciale de la démocratie et de la participation électorale dans le pays. L'issue de cette affaire pourrait avoir des répercussions significatives sur l'avenir politique de la Roumanie.