Vox critique la stratégie de Pp de "voler" des votes anti-Trump : "préoccupez-vous d'autres choses"

Analyse de la situation politique espagnole

Les démocraties espagnoles, bien qu'elles semblent souvent unies dans leur opposition, gardent un œil sur leur électorat partagé. Ce dernier oscille entre le PP et Vox selon les circonstances. La balance penche en faveur de l'un ou l'autre en fonction de détails cruciaux, comme l'adhésion de Santiago Abascal à Donald Trump, qui pourrait s'avérer décisive.

Selon un article publié par EL MUNDO, le PP a mis en place un plan à long terme pour reconquérir une partie des électeurs qui ont migré vers Vox. Ces électeurs, estimés à 500.000, se sentent désillusionnés par la défense inconditionnelle de Trump par Vox. En réponse, le PP a été conseillé de se concentrer sur d'autres priorités plutôt que de "voler" des voix à Vox.

Réactions de Vox

José Antonio Fúster, le porte-parole national de Vox, a exprimé son mécontentement face aux tentatives du PP. Il a souligné que les votes ne sont la propriété ni du PP ni de Vox, mais représentent la confiance des Espagnols. Fúster a critiqué le PP pour sa tendance à quantifier ses électeurs potentiels, affirmant que Vox prend le sens du vote très au sérieux.

Vox désapprouve la stratégie du PP qui consiste à confronter Abascal pour regagner la confiance des électeurs. D'après eux, cette approche est erronée car elle "patrimonialise" le vote et affaiblit le secteur de la droite espagnole. Fúster a rappelé que la stratégie du PP n'avait pas fonctionné lors des dernières élections générales.

Les conséquences des élections

Fúster a évoqué les résultats des élections du 23 juillet, soulignant que la stratégie du PP de s'attaquer à Vox n'a pas permis d'atteindre un nombre suffisant de voix. Il a ironisé sur les dirigeants du PP, les qualifiant de "complices efficaces". Même s'il ne souhaite pas entrer dans une confrontation plus directe, il a mis en garde contre l'attaque constante de Vox.

Il a également critiqué le fait que le PP passe son temps à tendre la main à Pedro Sánchez, ce qui, selon lui, n'est pas efficace. Cette situation met en lumière les tensions au sein de la droite espagnole et les défis auxquels elle fait face.

Réaction à la guerre commerciale

Face à la guerre commerciale initiée par Donald Trump, Vox a insisté sur la nécessité pour l'Union Européenne et le gouvernement espagnol de ne pas répondre par des taxes, mais plutôt de négocier. Cependant, le voyage du ministre de l'Économie, Carlos Cuerpo, pour rencontrer le secrétaire du Trésor américain est perçu comme tardif et inapproprié.

Fúster a critiqué cette rencontre, notant qu'elle intervient après la visite de Sánchez en Chine pour rencontrer le président Xi Jinping. Selon lui, il est inacceptable de se rendre chez des dictateurs communistes avant de négocier avec des alliés.

Conclusion

La dynamique politique en Espagne est marquée par des tensions entre le PP et Vox, avec des enjeux cruciaux sur la confiance des électeurs. Les stratégies adoptées par chaque parti auront un impact significatif sur l'avenir politique du pays. La situation actuelle souligne l'importance de la négociation et de la compréhension des besoins de l'électorat.