La présence de Santiago Abascal à la cumbre trumpiste à Washington ce week-end a une fois de plus symbolisé l'alliance de Vox avec le président américain. Cependant, cette alliance intervient à un moment critique, où les premières actions de Trump concernant l'invasion russe de l'Ukraine - notamment les négociations avec Poutine - contrastent avec le soutien indéfectible à l'Ukraine que Vox défendait jusqu'à présent.
Les critiques à l'encontre du parti espagnol ont afflué de toutes parts. En interne, un groupe de dirigeants dissidents a exprimé ouvertement son opposition à cette position. En externe, des reproches ont été formulés par l'ensemble du spectre politique, y compris par Pedro Sánchez et le Parti Populaire.
La Fondation de l'ancien président du gouvernement, José María Aznar, a récemment exprimé ses critiques. Selon FAES, "chaque fois que Vox affiche son adhésion à l'Internationale nationaliste, cela provoque l'inquiétude des sympathisants". Ils soulignent que la cumbre à laquelle Abascal a assisté ce week-end n'avait de "conservateur" que le nom.
FAES a également critiqué Abascal pour son association avec Viktor Orban, le Premier ministre hongrois. Ce dernier fait partie du groupe européen depuis que Vox a quitté celui de Giorgia Meloni l'année dernière. FAES déplore que le message de Meloni n'ait pas eu d'écho et que Vox n'ait pas soutenu cette thèse.
La Fondation d'Aznar a accusé le parti d'Abascal de "rompre" le groupe italien au Parlement européen, en rejoignant ce qu'ils appellent la cinquième colonne du club de Poutine, en référence au groupe d'Orban. Ils mettent en avant une réunion où de nombreux bras se lèvent, soit pour se soumettre à la Russie, soit pour faire preuve de provocation.
Un incident notable a eu lieu lors de cette cumbre, lorsque Steve Bannon a fait un geste controversé sur scène, suscitant un tollé. Ce geste a entraîné l'annulation du discours de Jordan Bardella, proche de Marine Le Pen, qui a craint d'être associé à un groupe peu recommandable.
FAES a souligné que ceux présents à la convention devraient être prudents. "Si vous êtes dans un endroit où le parti de Le Pen est qualifié d'ultradroite, il y a de quoi s'inquiéter", a-t-il été noté. Cette situation met en lumière les complexités et les tensions au sein de l'allié de Trump.
Il est évident que cette alliance pose des défis pour Vox, tant sur le plan interne qu'externe. Les critiques croissantes pourraient influencer la position du parti et son avenir politique en Espagne.
En somme, la participation de Santiago Abascal à la cumbre trumpiste soulève des questions cruciales sur la direction de Vox. Les tensions internes et externes, ainsi que les critiques de FAES, mettent en lumière les dilemmes auxquels le parti est confronté. L'avenir de cette alliance reste incertain et pourrait avoir des répercussions significatives.