Juan García-Gallardo représente depuis aujourd'hui pour beaucoup, la trajectoire de Vox au cours des dernières années. Il est devenu le leader du parti en Castilla et León en 2022, marquant un tournant significatif pour la formation.
Son ascension a débuté avec un grand succès en dehors de Madrid, menant à son rôle de vice-président de la Junta. Cela a eu lieu dans un gouvernement de coalition avec le PP, sous la présidence d'Alfonso Fernández Mañueco.
García-Gallardo est devenu un symbole de l'accès au pouvoir, mais aussi des limites de son exercice, notamment avec des tensions dans les consejerías dirigées par Vox.
Sa démission en tant que leader régional représente un revers pour Santiago Abascal, qui tentait d'ouvrir la direction nationale à des jeunes issus des territoires. À 34 ans, il quitte la politique après avoir évoqué un manque de pluralité au sein du parti.
García-Gallardo, ancien avocat, a intégré Vox en 2021, juste avant que le parti ne devienne la troisième force politique en Castilla et León, avec 17,64 % des voix.
Durant son mandat, il a été au cœur de plusieurs polémiques, notamment en déclarant que la finalité du sexe est la procréation, ce qui a suscité de vives réactions. Sa déclaration sur la basse natalité en Espagne a également été très critiquée.
En février 2024, il a été accueilli par des huées lors d'une manifestation agricole, illustrant le mécontentement face aux décisions de la Junta concernant les agriculteurs de la région.
Après sa démission, García-Gallardo a exprimé que ses efforts pour promouvoir la démocratie interne au sein du parti ont échoué. Cela fait suite à l'expulsion de deux procurateurs de Vox pour des demandes similaires.
David Hierro prendra désormais sa place en tant que porte-parole. Cette situation survient alors qu'une enquête récente indique un soutien de 13,1 % pour Vox, leur meilleur résultat depuis le 23J, bien que la formation semble stagner en Castilla et León.
Le départ de Juan García-Gallardo marque un tournant pour Vox en Castilla et León. Alors que le parti fait face à des défis internes, son avenir politique reste incertain. La décision de García-Gallardo n'aura pas d'impact sur un éventuel avancement électoral, selon le président de la Junta.