Des files interminables, un manque d'informations et un sentiment de frustration. C'est ainsi que des milliers de passagers ont vécu la matinée du mercredi à l'aéroport de Madrid-Barajas. Parmi eux, Abdeslam, qui devait se rendre au Maroc pour l’enterrement de son père. "J'avais l'enterrement à 14 heures, mais à cause du retard, je ne vais pas pouvoir voir mon père", confie-t-il après des heures d'attente.
Le chaos a été causé par un problème d'accès au système de la Police Nationale, combiné à un afflux massif de passagers au contrôle des passeports. Cette situation a engendré des attentes de plus de deux heures, laissant les voyageurs dans un état d'incertitude.
Aena (Aéroports Espagnols et Navigation Aérienne) a indiqué que ce problème était sous la responsabilité de la Police Nationale. "C'est un jour de fort trafic et d'affluence", ont-ils précisé. Les passagers, cependant, se sont heurtés à un manque d'explications claires. "Personne ne vous donne d'explication. Ils se renvoient la balle", déclare un voyageur frustré.
Les longues files d'attente ont également touché d'autres passagers, comme Marta et sa famille. "Nous avons perdu notre vol pour Caracas à cause d'une attente de plus de deux heures au contrôle des passeports", explique-t-elle. Ils ont dû payer de leur poche pour un hôtel et des repas à Barcelone après l'annulation de leur vol.
Rubén, qui voyageait vers Santo Domingo, a également été affecté. Après un vol de Rome, il a raté sa correspondance à Madrid. "Nous n'avons pas été reclassés pour le vol de jeudi car il est complet", déclare-t-il, désemparé. La situation est devenue encore plus stressante lorsqu'il a été informé qu'il devait se rendre à une autre bureau pour exprimer sa plainte.
Chaque passager avait une histoire unique, mais le sentiment d'incertitude et de frustration était omniprésent. Même ceux qui avaient reçu leurs bagages, comme Claudia et Laura, étaient préoccupés par leur chien, laissé à l'extérieur sous le soleil. "On nous a dit d'attendre à la queue", se plaignent-elles.
Des sources ont indiqué que le colmatage était dû à un manque de personnel policier, avec seulement huit modules opérationnels sur seize au contrôle des passeports. Les avions devaient décoller pour éviter d'autres retards, même si certains passagers n'avaient pas pu embarquer.
Les compagnies aériennes ont proposé des services de manutention, mais n'étaient pas tenues d'offrir des compensations, car la cause de l'incident était externe. "Les compagnies s'occupent des passagers, mais ce n'est pas suffisant pour ceux qui ont perdu des moments précieux", conclut une source de l'Association des Lignes Aériennes.
La matinée à l'aéroport de Madrid-Barajas a été marquée par un chaos sans précédent. Les passagers, pris au piège dans des files d'attente interminables, ont dû faire face à une absence d'informations et à des retards inacceptables. Cette situation souligne l'importance d'une meilleure gestion des flux de passagers et d'une communication efficace en cas de crise.