Les entreprises du Royaume-Uni réagissent à l'annonce des tarifs douaniers par le président américain Donald Trump. Ces mesures touchent particulièrement l'industrie du whisky écossais, un secteur vital pour l'économie locale. Les producteurs s'inquiètent de l'impact sur leurs ventes, alors que le marché américain représente une part significative de leurs revenus.
Anthony Wills, responsable de la distillerie Kilchoman, exprime son déception face à ces nouveaux tarifs. Pour lui, cela représente 10 % de ses ventes, ce qui est considérable. "C'est un énorme coup pour l'industrie", déclare-t-il. Les tarifs de 10 % sur les importations britanniques et de 20 % sur celles de l'Union européenne risquent de compliquer la situation économique déjà difficile.
Le marché américain, évalué à 971 millions de livres par an, est crucial pour les producteurs de whisky. Wills souligne qu'il essaiera de maintenir les prix en discutant avec son importateur américain. Cependant, il reconnaît que les défis économiques actuels rendent la situation encore plus complexe.
Denise Cole, directrice financière de Tomoe Valve, ne craint pas les tarifs. Selon elle, les produits qu'elle fabrique ne sont pas disponibles aux États-Unis. "Les produits spécialisés que nous vendons, ils ne les fabriquent pas aux États-Unis", affirme-t-elle. Elle souligne également que l'augmentation des cotisations de l'assurance nationale a un impact plus direct sur ses coûts.
La société a réalisé 6 millions de livres de ventes en 2024/25, avec une commande significative de 1,2 million de dollars en provenance des États-Unis. Bien qu'elle reconnaisse les défis, Denise reste optimiste quant à l'avenir de son entreprise.
Matt Harwood, directeur général de Barkley Plastics, s'inquiète des conséquences des nouveaux tarifs sur l'industrie automobile. Un impôt d'importation de 25 % sur les voitures entrantes aux États-Unis pourrait affecter gravement les fabricants. Environ 17 % des exportations automobiles britanniques vont vers les États-Unis, ce qui en fait un marché clé.
Harwood souligne que l'industrie automobile était déjà sous pression avant l'annonce des tarifs. "Ces nouveaux tarifs menacent de réduire encore la production", avertit-il. Cela pourrait entraîner des pertes d'emplois ou des fermetures d'entreprises, en particulier pour les fournisseurs de petite taille.
Peter McAuley, fondateur de la marque de montres Nomadic, craint que les tarifs n'impactent ses ventes aux États-Unis. En 2022, l'Irlande du Nord a exporté pour 1,9 milliard de livres vers les États-Unis, représentant un marché vital. McAuley espérait une croissance, mais les nouveaux tarifs jettent le doute sur ses projets.
Il reste cependant confiant quant à l'avenir des relations commerciales entre l'Irlande du Nord et les États-Unis. "Le marché américain est fort, mais les tarifs pourraient nuire à notre développement", conclut-il.
Les nouvelles mesures tarifaires de Trump suscitent des inquiétudes au sein des entreprises britanniques. Que ce soit pour l'industrie du whisky, les fabricants de valves ou le secteur automobile, les conséquences pourraient être significatives. Les entreprises doivent s'adapter à cette nouvelle réalité pour survivre et prospérer dans un environnement commercial en constante évolution.