Le Tribunal de Justice de l'Union Européenne (TJUE) a statué en faveur de la Xunta de Galicia concernant les projets éoliens. Selon les informations d'Europa Press, les États membres ne sont pas tenus de permettre des observations publiques après les rapports sectoriels. Cette décision a des implications importantes pour le processus d'autorisation des projets.
La section troisième de la Salle de Contentieux Administratif du Tribunal Supérieur de Justice de Galicia (TSXG) a soumis une question préjudicielle au TJUE. Elle cherchait à savoir si la Xunta devait rendre accessibles au public les rapports sectoriels sur les parcs éoliens afin que le public puisse formuler des allégations et participer à la prise de décision avant l'approbation des projets.
Ces rapports contiennent des informations cruciales sur plusieurs domaines, tels que la foresterie, les ressources en eau, le patrimoine naturel et culturel, le tourisme, la santé, l'énergie électrique et la sécurité aérienne. Cette décision a été rendue publique ce vendredi.
Dans son jugement, le TJUE a déclaré que la Directive sur l'évaluation des répercussions des projets publics et privés sur l'environnement ne s'oppose pas à une réglementation des États membres. Celle-ci permet aux autorités concernées d'être consultées en même temps que le public. Cependant, cela ne signifie pas que le public puisse soumettre des observations sur les avis émis par ces autorités.
Le Tribunal rappelle que la directive stipule que la participation du public doit être effective et se produire à un stade précoce du processus. Cela doit se faire avant que la décision finale soit prise, lorsque toutes les options sont encore ouvertes. Toutefois, il n'est pas exigé que la consultation publique intervienne après celle des autorités.
En décembre 2017, la société Eurus Desarrollos Renovables, S.L.U. a demandé des autorisations à la Xunta pour le parc éolien A Raña III, situé à Mazaricos. Sa demande était accompagnée d'une évaluation d'impact environnemental conforme à la législation espagnole. Le processus a inclus une phase d'information publique de 30 jours durant laquelle des observations ont été présentées.
Parallèlement, des rapports sectoriels ont été demandés aux organismes compétents dans divers domaines, comme l'environnement et la santé. En juin 2022, la Direction Générale de la Qualité Environnementale a émis la déclaration d'impact environnemental, suivie de l'octroi des autorisations demandées.
L'association écologiste Petón do Lobo a contesté cette décision par un recours administratif, arguant qu'il n'y avait pas eu de nouvelle audience publique après la publication des rapports sectoriels. Selon l'association, cela violerait la directive sur l'évaluation des répercussions, qui stipule que le public doit pouvoir formuler des observations avant la décision finale.
Cette question a été rejetée par le TJUE, affirmant que les procédures suivies étaient conformes aux exigences de la directive. Cela souligne l'importance de la réglementation en matière d'évaluation environnementale et son impact sur le développement des projets éoliens.
La décision du TJUE marque un tournant dans la gestion des projets éoliens en Espagne. Elle clarifie le rôle des autorités et du public dans le processus d'évaluation environnementale. Ce jugement pourrait influencer la manière dont les futurs projets sont gérés et autorisés, tout en soulignant l'importance de respecter les directives environnementales.