Le mouvement Sumar a été initialement créé comme un parti instrumental pour établir une coalition, la "maison ouverte", avec laquelle Yolanda Díaz a participé aux élections générales de juillet 2023. Cependant, il évolue progressivement vers une organisation classique.
Lors de son lancement, la vice-présidente a présenté Sumar comme une plateforme visant à consolider les forces politiques et les mouvements de gauche. L’objectif était de transformer la perception de la politique et d'agir comme un parapluie social dans cet espace.
Cependant, le départ d'Elizabeth Duval, une figure indépendante clé, indique que Sumar s'oriente vers une nouvelle phase. Ce changement marque un tournant vers des conventions de parti traditionnel, abandonnant son caractère de front social.
Duval, qui était secrétaire de communication et l'une des quatre coordinatrices intérimaires, a annoncé qu'elle ne briguerait pas de nouveau mandat lors du congrès du parti. Elle a souligné l'importance de rester indépendante et de ne pas représenter un parti, mais une coalition de forces progressistes.
Dans son communiqué, Duval a également évoqué les limitations de la politique institutionnelle et partisane. Son départ, à l'approche d'un congrès crucial, laisse le noyau dur de Sumar sans les profils de la société civile qu'il espérait rassembler.
Lors de l'annonce de sa candidature, Díaz a défini Sumar comme une plateforme pour rassembler des forces politiques et des citoyens souhaitant redonner espoir à la politique. Elle a mis en avant une vision de la politique comme étant plus qu'un simple bruit de partis.
À cette époque, elle ignorait qu'elle aurait seulement trois mois pour finaliser sa liste électorale, une situation précipitée par l'avancée des élections. Sumar a alors commencé à recruter des personnalités pour renforcer sa candidature.
La sortie de Duval marque la fin d'une époque et l'entrée dans un nouveau Sumar, comme prévu dans la proposition politique à approuver lors du prochain congrès. La direction du parti appelle à un renouveau et à la nécessité de construire de nouveaux langages politiques.
Cette transition implique un passage de la force contestataire à la force institutionnelle, avec des dirigeants ayant une expérience en gestion publique. Les profils plus politiques semblent désormais prendre le contrôle de Sumar, redirigeant le mouvement vers des conventions traditionnelles.
En attendant de connaître les nouveaux leaders qui dirigeront Sumar à partir de fin mars, le parti a perdu son principal lien avec la société civile. Le départ de Duval souligne une transformation significative, avec un retour vers des structures plus conventionnelles. Cette évolution pourrait redéfinir l'identité et l'impact de Sumar dans le paysage politique.