
Une enquête a été confiée à la section de recherches de gendarmerie de Grenoble dans l'Isère. Tout débute mercredi matin, à l’aube. Ce jour-là, au bord d'une route départementale de l'Isère, à Saint-Marcel-Bel-Accueil, une voiture est retrouvée en feu. À l'intérieur, le corps d'une femme est découvert.
L'enquête, initialement ouverte pour rechercher les causes de la mort, est rapidement requalifiée en homicide volontaire. Les gendarmes constatent qu'un produit inflammable a été utilisé pour incinérer le véhicule. De plus, aucune trace de choc n'est visible, excluant l'hypothèse d'une sortie de route.
La victime s'appelle Zaïa Binet, âgée de 27 ans. Elle travaillait comme aide-soignante dans un Ehpad à Crémieu et vivait en couple à L’Isle-d’Abeau. Son établissement lui a rendu hommage sur Facebook, soulignant son engagement professionnel.
Au fil de la journée, les éléments recueillis par les enquêteurs orientent les soupçons vers son compagnon. L'exploitation de son téléphone révèle des incohérences, ce qui suscite des interrogations.
Peu avant midi, un homme se présentant comme le compagnon de Zaïa contacte les gendarmes. Il affirme avoir été averti par d'anciens collègues. Responsable au crématorium de Bron, il est entendu en audition libre. Ses vêtements et son téléphone sont saisis, mais il est relâché par la suite.
Les auditions continuent, et l'appartement de la victime est perquisitionné et placé sous scellés. Cependant, vendredi matin, à 6 heures, les enquêteurs interpellent le suspect à son domicile de Bourgoin-Jallieu et le placent en garde à vue.
D'après Le Dauphiné Libéré, l'homme commence à passer aux aveux en fin de matinée. Il explique qu'il se serait rendu chez Zaïa en pleine nuit, où une violente dispute aurait éclaté. Face au corps sans vie, il aurait paniqué et pris la décision de brûler le corps dans la voiture de la jeune femme.
Les enquêteurs cherchent à déterminer s'il y a eu une intention de maquiller le crime en suicide par immolation. Il est à noter que le suspect avait déjà été condamné pour violences en 2019.
Le parquet de Bourgoin-Jallieu s'est dessaisi au profit du pôle criminel de Grenoble. La garde à vue du suspect a été prolongée de 24 heures en vue d'un défèrement devant un juge d'instruction grenoblois. Cette affaire soulève de nombreuses questions sur les circonstances entourant ce drame.
Cette enquête tragique met en lumière des faits graves et soulève des interrogations sur la violence conjugale. Les autorités poursuivent leurs investigations pour établir la vérité sur cet homicide. Les proches de la victime espèrent obtenir justice et comprendre les événements qui ont conduit à cette perte.